Séminaire HiPhiS “Sociologie durkheimienne et méthode génétique : l’argument de l’origine comme révélateur des ontologies sociales”
Cet évènement est passé !
Mardi 28 novembre 2017 de 17 h 30 à 19 h 30
Polytech, amphi Serge Peytavin, bâtiment 31, campus Triolet
Entrée libre
Séminaire inter-universitaire d’Histoire et Philosophie des Sciences, cycle 2017 “Causes, fondements, origines”.
Conférence présentée par Jean-Christophe Marcel, sociologue, Professeur à l’Université de Bourgogne, Dijon.
Résumé :
Durkheim expliquait dès 1895 dans Les Règles de la méthode sociologique, que pour rendre compte d’un fait social, il faut comparer les différentes formes qu’il présente. Ceci afin de constituer le type le plus rudimentaire pour suivre ensuite pas à pas la manière dont il s’est compliqué. Cette méthode devait selon lui pouvoir donner d’un coup l’analyse et la synthèse d’un phénomène, en montrant à l’état dissocié les éléments qui le composent, et la façon dont ils se sont surajoutés au cours du temps. Ce champ de comparaison était mieux en état selon lui de déterminer les conditions dont dépendent la formation et l’association des éléments d’un phénomène.
Dans le cas de la question de l’origine sociale de la connaissance de soi et du monde, l’utilisation de la méthode génétique permet de montrer que l’analyse sociologique était, chez Durkheim et ses collaborateurs, non seulement adossée à une conception évolutionniste du devenir des sociétés, mais aussi à une ontologie sociale très particulière pour penser la société. À ce titre, la question de l’origine, au croisement de la réflexion sur la causalité et de la métaphysique, s’avère être ici un bon révélateur des « présupposés », ou axiomes — au sens de proposition indémontrable au fondement d’une théorie — sur lesquels s’est bâti un programme entier de recherche sociologique.
Plus d’information sur les conférences HiPsiS