A l’UM la science [S02-ep17] : De l’impact des protections périodiques sur la santé des femmes à BioWooEB
Cette semaine dans A l’UM la science Ignacio Bravo, virologue à Mivegec nous dévoile une étude comparative rare sur l’impact des tampons et coupes menstruelles sur la santé des femmes. Le reportage vous emmène au laboratoire BioWooEB pour Biomasse, bois, énergie, bio-produits en compagnie de François Pinta et Kévin Candelier. Enfin Agnès Pesenti vous invite au prochain Bar des sciences le 16 mars au Dôme. Une émission diffusée tous les mercredis à 18h sur DivergenceFM-93.9. Retrouvez-nous aussi sur votre plateforme de podcast.
Et en ce 8 mars 2023, journée internationale de lutte pour les droits des femmes nous vous avons bien évidemment dégoté un sujet… foufoune ! Je vous entends déjà : « Tous les ans c’est la même chose, on est censé parler de lutte pour les droits des femmes et on nous ressort toujours les mêmes dessins d’utérus et de clitoris, les mêmes débats sur les jours de congés pour règles douloureuses ! » Comme si nos identités, nos questionnements de femmes, nos prises de conscience et nos manières de nous saisir du monde pour faire de la politique ne parvenaient pas à s’extirper du froufrou de nos culottes et de notre mythique nature féminine.
Donc non ! Vraiment non ! Nous n’étions pas parties pour parler foufoune une telle journée. Et puis nous sommes tombées sur cette étude qui débutait par ce simple constat : « Il existe relativement peu d’étude sur l’impact des produits menstruels sur la santé des femmes ». Il existe donc des études sur l’impact que le café que je bois le matin ou que ma sédentarité au travail peuvent avoir sur ma santé, des études sur l’impact des vapoteuses à la pastèque, du temps passé sur l’appli Tiktok ou des fientes de pigeons mais il n’existe pas ou peu d’études sur l’impact que les protections hygiéniques ont sur la santé des femmes. Pourtant côté conso chaque année les françaises à elles seules utilisent plus de 5 milliards de protections hygiéniques. Côté histoire le phénomène n’est pas tout neuf non plus puisque l’utilisation des tous premiers tampons remonteraient à l’Egypte antique et qu’à priori les femmes n’ont pas cessé d’avoir leurs règles depuis. En fait ce constat rappelle à lui seul à quel point, même en 2023, parler de « foufoune » dans une société patriarcale revient encore à faire de la politique.
Notre invité aujourd’hui n’est pas politologue, ni sociologue, ni spécialiste du droit des femmes. Ignacio Bravo est expert en virologie au laboratoire Mivegec pour Maladies infectieuses et vecteurs écologie, génétique, évolution et contrôle. Il a participé à cette étude comparative entre le profil immunitaire et le microbiote vaginale d’utilisatrices de tampons et de coupes menstruelles. Cette étude a été publiée dans la revue Molecular Ecology.
A lire :
Communiqué du CNRS : Comparaison des profils immunitaires entre coupes menstruelles et tampons.
Article : Does exposure to different menstrual products affect the vaginal environment?
En deuxième partie d’émission nous vous emmenons au laboratoire BioWooEB pour Biomasse, bois, énergie, bio-produits, en compagnie de François Pinta et Kévin Candelier.
Enfin Agnès Pesenti, responsable du service culture scientifique de l’université de Montpellier viendra nous parler de la semaine du cerveau puisque le prochain Bar des sciences est partenaire de cet évènement avec une discussion sur le thème « Le bien-être en éducation : Comment et pourquoi ? » Il aura lieu le 16 mars prochain à 20h à la brasserie le Dôme.
A l’UM la science vous avez le programme, c’est parti !
Coproduction : Divergence FM / Université de Montpellier
Animation : Lucie Lecherbonnier
Interview : Lucie Lecherbonnier / Aline Périault
Reportage et montage : Aline Périault
Réalisation : Tom Chevalier
Retrouver l’émission “A l’UM la science” sur Divergence FM 93.9
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