A l’UM la science [S03-ep22] : Increvables tardigrades [Podcast ] - Publié le 5 avril 2024 dans Science-Société
Cette semaine dans A l’UM la science, Simon Galas et Myriam Richaud, tous les deux chercheurs à l’Institut des biomolécules Max Mousseron dans le laboratoire Nématodes et tardigrades, assisté de Morgan Pellerano, ingénieur à l’IBMM, nous ouvre les portes d’un des deux seuls élevages de tardigrades en France. Un reportage long format pour une bestiole hors du commun. Une émission diffusée tous les mercredis à 18h sur Divergence-FM 93.9.
© Adobestock Et en cette période de Pâques nous vous proposons de revisiter le miracle de la résurrection mais à la sauce scientifique. Un organisme attire depuis de nombreuses années l’attention de la communauté tant ses capacités semblent relever du surnaturel. Trempez-le dans l’azote liquide, pas de problème ! Faites-le bouillir, ça passe ! Les UV C ou les rayonnements cosmiques, fatals pour le commun des mortels, le chatouillent à peine et lui confèrent même la brillance d’un néon, quant à la pression il résiste tranquillement à celle que l’on trouve à plus 180 km de profondeurs sous la terre. Balèze !
Mais il va encore plus loin. Car si notre invité mystère a besoin d’eau pour fonctionner, il peut, en l’absence de celle-ci, se mettre en état de vie suspendue au point que son corps ne ressemble plus qu’à une vieille chips et attendre qu’une goutte d’eau vienne le ressusciter.
Alors quel est ce super organisme qui concentre à lui seul tant de super-pouvoirs qu’on le qualifie d’extrêmophile ? Ce n’est pas un poisson d’avril mais un tardigrade. Un métazoaire qui ne dépasse pas la taille d’un millimètre et qui résiste à tout depuis plus de 500 millions d’années. Ils sont tout autour de nous pourvu qu’il y ait un peu d’eau et de verdure et se baladent avec une dégaine adorable d’ourson miniaturisé. Et la chance que nous avons c’est que Montpellier héberge un des deux seuls élevages de tardigrades en France. C’est à l’Institut des biomolécules Max Mousseron sur le campus CNRS et c’est là que nous vous emmenons pour un reportage long format avec Simon Galas et Myriam Richaud tous les deux chercheurs dans le labo Nématodes et tardigrades assistés de Morgan Pellerano ingénieur… et éleveur.
Tardigrade adulte “Ramazzottius varierornatus” vu en microscopie électronique à balayage. Les tardigrades sont des animaux mesurant environ 1 mm de long, pourvus de huit pattes et, pour certaines espèces, d’une paire d’ocelles (organes sensibles à la lumière). Présents sur Terre depuis près de 500 millions d’années, vivant dans tous les milieux, les tardigrades possèdent les capacités de résistance les plus élevées de la planète. Ils survivent à la déshydratation, à des pressions et des températures extrêmes, aux rayonnements. Le projet GigaTardi explore l’intérieur des tardigrades au moyen de plusieurs techniques, afin de révéler leurs stratégies de résistance au stress. UMR5247 Institut des Biomolécules Max Mousseron Tardigrade adulte “Hypsibius exemplaris” vu, face ventrale, en microscopie confocale à balayage laser après traitement avec un produit qui colore en rouge ses mitochondries (organites intracellulaires responsables de la respiration). On distingue des sphères rouges avec des dessins à l’intérieur. Ces cellules de stockage se déplacent dans tout l’animal pour apporter des nutriments aux autres cellules (musculaires, neurones, tube digestif, etc.). Les tardigrades sont des animaux mesurant environ 1 mm de long, pourvus de huit pattes et, pour certaines espèces comme celle-ci, d’une paire d’ocelles (organes sensibles à la lumière). “Hypsibius exemplaris” est transparent, ce qui permet de visualiser les structures internes en utilisant des colorants. Présents sur Terre depuis près de 500 millions d’années, vivant dans tous les milieux, les tardigrades possèdent les capacités de résistance les plus élevées de la planète. Ils survivent notamment à des pressions extrêmes (jusqu’à 7,5 GPa) sans dommage sur leurs structures internes. Le projet GigaTardi explore l’intérieur des tardigrades au moyen de plusieurs techniques, afin de révéler leurs stratégies de résistance au stress. UMR5247 Institut des Biomolécules Max Mousseron Tardigrade “Hypsibius exemplaris” vu, face ventrale, en microscopie confocale à balayage laser après traitement avec des produits qui colorent les muscles en vert et l’ADN en bleu. Les tardigrades sont des animaux mesurant environ 1 mm de long, pourvus de huit pattes et, pour certaines espèces comme celle-ci, d’une paire d’ocelles (organes sensibles à la lumière). “Hypsibius exemplaris” est transparent, ce qui permet de visualiser les structures internes en utilisant des colorants. Les tardigrades possèdent en effet des muscles, des neurones, un intestin et également un microbiome. Présents sur Terre depuis près de 500 millions d’années, vivant dans tous les milieux, les tardigrades possèdent les capacités de résistance les plus élevées de la planète. Ils survivent notamment à des pressions extrêmes (jusqu’à 7,5 GPa) sans dommage sur leurs structures internes. Le projet GigaTardi explore l’intérieur des tardigrades au moyen de plusieurs techniques, afin de révéler leurs stratégies de résistance au stress. UMR5247 Institut des Biomolécules Max Mousseron Tardigrade “Hypsibius exemplaris” vu en microscopie confocale à balayage laser (vue de côté). Les tardigrades sont des animaux mesurant environ 1 mm de long, pourvus de huit pattes et, pour certaines espèces comme celle-ci, d’une paire d’ocelles (organes sensibles à la lumière). Cette espèce effectue deux opérations en même temps : pondre des œufs et muer (changer de peau). Sur cette image, obtenue avec un filtre spécial, on distingue six embryons pondus et abandonnés dans la mue (ancienne peau) par l’adulte. Présents sur Terre depuis près de 500 millions d’années, vivant dans tous les milieux, les tardigrades possèdent les capacités de résistance les plus élevées de la planète. Ils survivent à la déshydratation, à des pressions et des températures extrêmes, aux rayonnements. Le projet GigaTardi explore l’intérieur des tardigrades au moyen de plusieurs techniques, afin de révéler leurs stratégies de résistance au stress. UMR5247 Institut des Biomolécules Max Mousseron Mue de tardigrade “Hypsibius exemplaris” hébergeant des embryons, vue en microscopie confocale à balayage laser (vue de côté). Les tardigrades sont des animaux mesurant environ 1 mm de long, pourvus de huit pattes et, pour certaines espèces comme celle-ci, d’une paire d’ocelles (organes sensibles à la lumière). Cette espèce effectue deux opérations en même temps : pondre des œufs et muer (changer de peau). Sur l’image, six embryons ont été pondus et abandonnés dans la mue (ancienne peau) par l’adulte. On observe aussi les extrémités des pattes de l’adulte, coiffées par des griffes caractéristiques de l’espèce. Présents sur Terre depuis près de 500 millions d’années, vivant dans tous les milieux, les tardigrades possèdent les capacités de résistance les plus élevées de la planète. Ils survivent à la déshydratation, à des pressions et des températures extrêmes, aux rayonnements. Le projet GigaTardi explore l’intérieur des tardigrades au moyen de plusieurs techniques, afin de révéler leurs stratégies de résistance au stress. UMR5247 Institut des Biomolécules Max Mousseron Tardigrade “Hypsibius exemplaris”, face ventrale, et ses embryons vus en microscopie confocale laser. Les tardigrades sont des animaux mesurant environ 1 mm de long, pourvus de huit pattes et, pour certaines espèces comme celle-ci, d’une paire d’ocelles (organes sensibles à la lumière). Cette espèce effectue deux opérations en même temps : pondre des œufs et muer (changer de peau). Sur l’image, quatre embryons déjà pondus cohabitent encore dans la même peau avec l’adulte. Dans quelques minutes, ce dernier va s’extraire de la mue et les y abandonner. On distingue aussi les ocelles de l’adulte ainsi que quelques griffes qui terminent ses pattes. Présents sur Terre depuis près de 500 millions d’années, vivant dans tous les milieux, les tardigrades possèdent les capacités de résistance les plus élevées de la planète. Ils survivent à la déshydratation, à des pressions et des températures extrêmes, aux rayonnements. Le projet GigaTardi explore l’intérieur des tardigrades au moyen de plusieurs techniques, afin de révéler leurs stratégies de résistance au stress. UMR5247 Institut des Biomolécules Max Mousseron © Simon GALAS Myriam RICHAUD IBMM Univ. Montpellier ENSCM CNRS Images
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Mots clés : A l'UM la science , Recherche , Science , Société