A l’UM la science [S04-ep11] : Des curistes exotiques à Juvignac

Cette semaine dans A l’UM la science, Andrea Reyes Camargo et Ilhan Ben Halima, étudiante et étudiant en master biologie écosystème évolution, nous parlent de guppy et de crevettes cerises trouvées dans les thermes de Juvignac. Le reportage vous emmène sur la plateforme pour insectes de quarantaine. Une émission diffusée tous les mercredis sur Divergence FM 93.9.

C’est une balade bien connue des Montpelliérains. Le parc des thermes de Juvignac à seulement quelques kilomètres du centre de la métropole se déploie entre les berges de la Mosson d’un côté et le golf de Juvignac de l’autre. C’est au XIXe qu’un établissement thermal y est construit autour des bienfaits de l’eau de la source de Fontcaude d’où jaillit une eau dont la température oscille entre 21 et 25°. En 1812, la société de médecine de Montpellier confirme ses vertus pour les personnes souffrant de maladies de peau, de sciatique ou de rhumatisme. Le 30 juin 1846 un arrêté ministériel qualifie la source de Fontcaude d’eau thermale acidule autrement dit chargée en acide carbonique. Les thermes ouvrent l’année suivante mais après seulement dix ans d’exercice leur propriétaire se tourne vers un autre liquide : le vin.

Il faudra attendre mars 1999 pour qu’un nouvel arrêté du ministère de l’Emploi et de la Solidarité autorise la ville de Juvignac à mette à disposition de ses habitants l’eau de Fontcaude. En 2009 un nouveau complexe de balnéothérapie est créé en lieu et place des thermes. Malheureusement l’établissement ne résiste pas à la crise sanitaire de 2020 et ferme à nouveau ses portes en 2021. Mais les eaux des thermes de Juvignac continuent d’intéresser, notamment des étudiantes et étudiants de l’Université de Montpellier et de Toulouse qui se sont penchés sur un plan d’eau du parc. Et ils y ont trouvé deux touristes venus de contrées lointaines qui semblent apprécier la température de Fontcaude au point de s’y être installés sans doute durablement. Leurs petits noms : poecilia reticulata et neocaridina davidi. Si les deux bestioles sont un ravissement pour les yeux, pas sûre qu’elles le soient pour l’écosystème local.

Andrea Reyes Camargo et Ilhan Ben Halima sont étudiante et étudiant en master biologie écosystème évolution parcours écosystèmes et viennent de publier l’article « Evidence of an established population of poecilia reticulata and neocaridina davidi in metropolitan France » dans la revue Cybium.

En deuxième partie d’émission on reste dans les bestioles mais terrestres cette fois-ci, nous vous proposons de visiter PIQ, la plateforme pour insectes de quarantaine du campus Triolet avec Magali Eychenne du laboratoire Diversité, génomes et interactions microorganismes-insectes.

A l’UM la science vous avez le programme, c’est parti !

Coproduction : Divergence FM / Université de Montpellier
Animation : Lucie Lecherbonnier
Interview : Lucie Lecherbonnier / Aline Périault
Reportage et montage : Lucie Lecherbonnier / Aline Périault
Réalisation : Alice Rollet

Retrouver l’émission “A l’UM la science” sur Divergence FM 93.9