Alexis Warret “L’objectif principal est d’assurer la fluidité des activités de l’établissement”

Depuis début novembre, Alexis Warret occupe la fonction d’agent comptable de l’Université de Montpellier pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois. Fin connaisseur de l’environnement de l’enseignement supérieur et de la recherche, il fixe deux caps à sa nouvelle mission : la modernisation et la simplification. Quand les bons comptes font les bons agents… Rencontre.

Nom ?
Alexis Warret.

Fonction ?
Agent comptable de l’Université de Montpellier.

Missions ?
Je distinguerais deux blocs. Un bloc historique, le socle du métier : payer les factures, encaisser les recettes, tenir les comptabilités et l’inventaire comptable, produire les comptes, ce qu’on appelle produire le compte financier sur l’exercice qui vient de se terminer en début d’année suivante, etc.

Le deuxième bloc de missions est lié à la mise en œuvre de la GBCP, la gestion budgétaire et comptable publique, ainsi que des RCE, les responsabilités et compétences élargies. Il s’agit de la participation, du management, de la conduite de projets en matière de modernisation financière et comptable. C’est l’apport que l’on peut avoir en matière de conduite stratégique de l’établissement par la production de données comptables fiables qui permettent à la direction de prendre des décisions en ayant toutes les informations nécessaires.

Les défis de votre mandat ?
L’évolution du logiciel de gestion budgétaire, financière et comptable Sifac en Sifac+, une version beaucoup plus complète, qui va demander environ deux ans de préparation. Nous allons commencer dès 2025, cela va être un axe fort de mon mandat. Le second « défi » c’est la simplification. Nous allons développer le périmètre de la modernisation des outils de paiement avec la carte achats qui va être, pour les enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs, à la fois un outil de modernisation des paiements et de simplification dans la chaîne de dépenses.

Les compétences requises ?
On pense tout de suite aux compétences techniques qui sont le cœur du métier. Très clairement, je pense que c’est la capacité d’adaptation au milieu de l’enseignement supérieur et de la recherche qui demande une réactivité forte car il évolue extrêmement rapidement.

On voit depuis plusieurs années des montages de projets de plus en plus complexes qui, souvent, mêlent plusieurs financements avec des règles différentes, avec une réglementation qui n’est pas forcément adaptée ou qui est un peu ancienne. Donc, il faut travailler à cette adaptation. Nous travaillons aussi avec des partenaires de plus en plus importants, dont des partenaires étrangers, ce qui entraîne un certain nombre de contraintes de gestion.

Cigale ou fourmi ?
Un agent comptable est rarement cigale, je dirais plutôt fourmi, par nature. Surtout dans le contexte national actuel. C’est incertain, c’est mouvant avec l’absence de budget national. L’objectif principal est d’assurer la fluidité des activités de l’établissement.

Compte-tour ou compte courant ?
Ni l’un ni l’autre. Transport en commun. Montpellier est très bien équipée là-dessus, donc ce sera ma participation à la sauvegarde écologique.

Actif ou passif ?
On va dire actif. La comptabilité, c’est très bien, mais il faut essayer d’en sortir de temps en temps. J’aime beaucoup les voyages et pas mal la lecture : Histoire, bandes-dessinées… J’ai des goûts assez hétéroclites.

Maroilles, choucroute ou fougasse ?
Un petit peu de tout. Je suis originaire du Pas-de-Calais, j’ai exercé pas mal de temps dans l’ensemble de la région. Après, je suis descendu sur le Rhône, donc Lyon. Je suis remonté sur l’Alsace, Strasbourg. Et depuis début novembre, l’Occitanie, sur Montpellier.

Exercice comptable ou exercice scolaire ?
Quand même très comptable, on va être lucide. J’ai fait un début de carrière dans l’administration classique, en tant que responsable d’un service des études à l’Université d’Artois. Après, j’ai basculé côté Trésor public et j’ai repassé le concours de conseiller d’administration scolaire universitaire, pour ceux qui connaissent car le grade a maintenant disparu.

A partir de là, cela a été une carrière comptable : agent comptable de l’IUFM Nord-Pas-de-Calais pendant 5 ans ; l’Université de Valenciennes pendant 3 ans ; l’Université de Lyon, un peu plus de 5 ans aussi ; l’Université de Strasbourg, près de 8 ans, deux mandats quasi complets. Et puis l’Université de Montpellier, depuis début novembre.

Merci !