Ateliers de découverte naturaliste : comprendre la nature en bas de chez nous

Dans le cadre d’une démarche volontaire de sensibilisation, l’Université de Montpellier a mis en place des ateliers de botanique et d’entomologie gratuits et accessibles à l’ensemble des personnels.  Ils sont animés par des enseignants-chercheurs de faculté des sciences et d’un jardinier-botaniste du Jardin des Plantes.

Des ateliers ludiques et ouverts à l’ensemble des personnels

Protéger la nature, c’est avant tout la comprendre et se rendre compte qu’elle est partout, tout le temps, avec nous. Équipés de loupes pour les ateliers botaniques ou d’épuisettes pour les ateliers d’entomologie, les personnels de l’Université de Montpellier ont donc passé une heure à arpenter le Jardin des plantes à la découverte de la biodiversité se cachant en plein cœur de Montpellier. Cette aventure respectueuse de l’environnement aura également été l’occasion pour les intervenants d’expliquer les différentes interactions entre les milieux et les espèces animales et végétales comme les abeilles.

Abeilles sauvages ou domestiques

La France compte plus de 900 espèces d’abeilles sauvages dont la majorité vit sous terre en toute petite communauté et dans de toutes petites ruches. Contrairement à l’idée reçue, il est aujourd’hui déconseillé d’installer des ruches d’abeilles domestiques mellifères, utilisées pour faire le miel, pour sauver la biodiversité. En effet, leur mode de vie en ruches rassemblant plusieurs milliers d’individus représente une concurrence forte pour l’accès au pollen et aux ressources et menace donc les espèces sauvages.

Un autre problème pour les abeilles sauvages est la disparition d’espèces de plantes locales au profit d’espèces exotiques choisies pour fleurir nos villes et nos villages. Un grand nombre d’espèces d’abeilles ont un régime très spécifique à base de pollen issu uniquement de certaines plantes. Si ces dernières disparaissent, les abeilles disparaissent elles aussi.

Favoriser la biodiversité

Dans cette perspective il est donc important de réfléchir à l’aménagement des espaces naturels afin que ces derniers répondent aux besoins de la biodiversité locale.  On peut notamment multiplier les milieux : rochés ensoleillés, herbes hautes, zone fleurie et ombragée, zones humides, terre à nue. Varier les milieux, c’est multiplier les habitats naturels pour tout type d’espèces et améliorer la santé des écosystèmes qui fonctionnent grâce aux relations que le vivant tisse. Il existe également des manières spécifiques de s’occuper des espaces naturels pour favoriser leur santé écologique. La tonte tardive par exemple favorise le développement de la biodiversité et l’apparition d’espèces de fleurs sauvages qui permettent à leur tour de nourrir les insectes et de leur offrir un habitat. De cette manière, c’est tout l’écosystème qui se renforce, s’enrichit et retrouve sa santé.

Et ensuite ?

C’est la seconde année consécutive que l’Université organise ces ateliers. Victimes de leur succès auprès d’un public toujours plus hétérogène, et influencée par les retours positifs qui en ont été fait, l’Université de Montpellier, dans le cadre des actions du schéma directeur de la transition écologique (SDTE), pérennise ces ateliers avec des sessions biannuelles en automne et au printemps. Les modalités d’accès aux futurs ateliers seront identiques aux précédent : ils seront gratuits et ouverts à l’ensemble des personnels de l’Université.