Des papillomas dans le ventre

Cette semaine dans A l’UM la science, Nicolas Tessandier, chercheur au laboratoire Mivegec, nous parle de la réponse immunitaire face au papillomavirus. Le reportage nous emmène à la rencontre d’un rongeur de 200 kilos à l’Ires, et notre invité des dernières minutes présente Primavera, la fête des plantes rares au Jardin des plantes. Une émission diffusée tous les mercredis sur la radio Divergence.

C’est un nom poétique qui évoquerait presque les débuts d’une romance… « J’ai des papillons dans le ventre. » Oui sauf que voilà, les jolis papillons peuvent se transformer en vilains papillomas dans l’utérus.

Le papillomavirus fait partie des virus oncogènes, c’est-à-dire pouvant provoquer la survenue d’un cancer. Le virus de l’hépatite C peut, par exemple, être la cause d’un cancer du foie, le virus Eipstein-Barr la cause d’un lymphome de Burkitt. Le papillomavirus est, quant à lui,  responsable d’un cancer sur 20. Des cancers du col de l’utérus essentiellement mais aussi des cancers du vagin, de l’anus, du pénis ou encore oro-pharyngés.

Depuis 2006 aux Etats-Unis et 2007 en France, un vaccin est disponible. Si la couverture vaccinale est longtemps restée très faible surtout chez les garçons, les campagnes de vaccination au collège font progresser les chiffres. Selon Santé publique France, en juin 2024, le pourcentage de garçons nés en 2011 ayant reçu au moins une dose s’élevait à 48 % et à 62 % chez les filles. La couverture vaccinale pour la seconde dose était estimée à 30 % chez les garçons et à 38 % chez les filles. Mieux, mais peut mieux faire.

Dans 90 % des cas, les infections par papillomavirus disparaîtront en moins de deux ans. Dans 10 % des cas l’infection persistera et deviendra alors potentiellement oncogène.  Si les mécanismes de cette persistance restent mal connus, ceux de sa non-persistance, autrement dit de sa guérison, le sont tout autant. C’est pourquoi une équipe de chercheurs et chercheuses s’est penchée sur la dynamique de ces infections à papillomavirus non persistantes pour tenter d’en apprendre un peu plus.

Nicolas Tessandier fait partie de cette équipe, il est chercheur au laboratoire Mivegec et titulaire d’une chaire Exposum et signe une publication dans la revue Plos biology intitulée très poétiquement Dynamique virale et immunitaire des infections génitales à papillomavirus humain chez les jeunes femmes avec une résolution temporelle élevée.


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En seconde partie d’émission nous commençons un nouveau cycle de reportage à l’Ires, institut de recherche pour l’enseignement des sciences. Pendant trois semaines, nous allons partir à la rencontre de chercheurs et d’une chercheuse qui mettent leur science à hauteur d’élèves de lycée, collège, voire même de primaire pour susciter des vocations. Et nous commençons avec Philippe Munch, chercheur à Géosciences Montpellier qui nous parle d’évolution grâce à un rongeur géant de 300 kilos qui a mystérieusement débarqué dans les Antilles…


Ecouter aussi : Des fossiles de rongeurs antillais à la salle de sédimentation de l’Isem avec Philippe Munch


En fin d’émission Nathan Roure, chargé des relations presse à l’UM, nous présentera l’évènement du week-end : le retour du Printemps et donc le retour de Primavera, la fête des plantes rares au Jardin des plantes.

A l’UM la science vous avez le programme, c’est parti !

Coproduction : Divergence FM / Université de Montpellier
Animation : Lucie Lecherbonnier
Interview : Lucie Lecherbonnier / Aline Périault
Reportage et montage : Aline Périault / Lucie Lecherbonnier
Réalisation : Robin Laillou

Retrouver l’émission “A l’UM la science” sur Divergence FM 93.9


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