Le soleil se lève sur les partenariats UM-Japon
A l’occasion de la semaine du Japon en Occitanie, l’Université de Montpellier et la Société japonaise pour la promotion de la science ont organisé, le 30 novembre dernier, une journée d’échanges sur la coopération internationale universitaire entre la France et le Japon.
Ce fut l’occasion d’évoquer et de renforcer les différentes coopérations entre notre université et nos partenaires japonais.
« La Société japonaise pour la promotion de la science (JSPS) dépend directement du ministère de l’Education, de la Culture, du Sport, de la Science et de la Technologie du Japon (Monbukagakusho). C’est un peu l’équivalent de Campus France. » explique Jean-Marie Pincemin chef du service coopération (Scoop) à la direction des relations internationales. Ainsi, le directeur Kazuhiko Saigo et ses collaboratrices Junko Fujimoto et Chika Koda, ont fait le déplacement depuis Strasbourg, siège du bureau de la JSPS pour le sud de l’Europe, afin de participer à cette journée d’échanges en présence, notamment, du consul général du Japon à Marseille, Yukuo Murata, du président Philippe Augé et de Patrick Caron vice-président chargé des relations internationales. « Tous les pays ne disposent pas de ce type de représentation, mais le Japon reconnaît la France comme partenaire scientifique majeur » poursuit le chef de service.
Aventures humaines
Objectif de cet événement : faire la promotion de la coopération scientifique en rappelant les programmes de coopération, et en particulier de financement, à destination des chercheurs souhaitant renforcer ou s’engager dans une coopération avec le Japon. « Chaque année, la JSPS lance un appel à candidatures ouvert à tous les enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses. Nous avons profité de cette journée pour inviter les trois lauréats actuels de l’UM à témoigner en venant présenter leur projet » poursuit Jean-Marie Pincemin. Nicolas Louvain et Werner Paulus chercheurs à l’Institut Charles Gerhardt Montpellier et Marc Willinger du Centre d’économie de l’environnement de Montpellier sont ainsi venus partager leur expérience.
« Informer la communauté scientifique de l’UM que ces opportunités existent et que nous sommes là pour les accompagner si cette démarche les intéresse fait partie des missions de la DRI » détaille Jean-Marie Pincemin. Les témoignages de Julien Audemard, Bruno Clair et Sandrine Bardet, tous trois alumnis, ont également permis de mettre en lumière la dimension humaine des coopérations internationales, en racontant leur quotidien et celui de leur famille au Japon.
Partenariats institutionnels et industriels
D’autres financements peuvent également permettre aux chercheurs français d’entreprendre des partenariats et de réaliser des mobilités au Japon. « Campus France dispose d’un bureau dans chaque ambassade au travers duquel le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères finance des programmes de coopération » explique le directeur de service Scoop. C’est le cas notamment des partenariats Hubert Curien (PHC) fonctionnant sur le principe de la réciprocité de financement, « chaque pays finance le déplacement de ses propres équipes ». Dans le cas du Japon, c’est le PHC Sakura qui permet à des doctorantes et des doctorants, des enseignantes et des enseignants et des chercheuses et chercheurs d’effectuer des séjours scientifiques dans le cadre de projets de 2 ans.
Les entreprises japonaises sont également de très bons partenaires pour la recherche universitaire. Dans ses propos introductifs, Philippe Augé a souligné les liens très forts établis entre l’UM et la société Horiba Medical installée à Montpellier : ceci a été illustré par son directeur général adjoint, M. Sylvain Jacquemin, en mettant en valeur les projets de recherche, l’accueil des étudiantes et étudiants stagiaires, ou financement de contrats doctoraux CIFRE, en partenariat avec le laboratoire pathogénie & contrôle des infections chroniques dirigé par Philippe Van de Perre.
Une grande diversité de sujets de recherche en commun
Réputé pour être au top niveau mondial dans le domaine de la Tech, le Japon présente également des caractéristiques moins connues. « M. le consul Yukuo Murata a rappelé dans sa présentation que le Japon était recouvert à 70% de forêts, indique Jean-Marie Pincemin ; c’est dans ce contexte que des ponts intéressants ont ainsi pu être créés avec le master bois, par exemple. »
« Comme l’Europe, le Japon fait face à des défis liés au vieillissement de sa population et développe de nombreux projets autour de questions médicales, technologiques, mais aussi en termes d’éthique, en droit, en sociologie ou en économie. C’est aussi un pays très agricole… Les pistes de collaboration entre nos deux pays sont potentiellement riches et très diversifiées » conclut le chef du Scoop.