L’Université de Montpellier et l’Institut de recherche pour le développement signent une convention de coopération pour la mutualisation des outils numériques à destination des unités mixtes de recherche
Ce jeudi 14 avril 2022, Valérie Verdier, Présidente-Directrice Générale de l’IRD et Philippe Augé, président de l’UM ont signé une convention de partenariat pour formaliser leur engagement commun pour la mutualisation des infrastructures et des compétences indispensables aux équipements et technologies de pointe au service de la recherche et de l’accompagnement des chercheurs. Adossée au mésocentre Meso@LR et à l’Institut des Sciences des Données de l’UM, cette convention participe à la dynamique de structuration du site et favorise la construction d’un environnement de tout premier plan autour des enjeux de la « donnée » dans le paysage scientifique national.
Une mutualisation indispensable pour envisager des avancées scientifiques et technologiques
Enjeu crucial de notre époque, la massification des données et la montée en puissance de leur exploitation, notamment par l’utilisation des algorithmes d’intelligence artificielle, permettent d’envisager d’immenses perspectives d’avancées scientifiques et technologiques, notamment dans les thématiques qui font la force du site montpelliérain et dans ses partenariats avec les communautés scientifiques au Sud. A l’échelle de la région, cette mutualisation s’appuie sur des équipements financés dans le cadre du CPER 2015-2020 par la Région Occitanie et Montpellier Méditerranée Métropole et conforte le centre opérationnel Est du Data Center régional Occitanie (DROcc).
« A l’heure où l’interdisciplinarité est primordiale pour susciter des avancées scientifiques, les données et leur croisement sont un réel enjeu. Aussi, je me félicite que se concrétise aujourd’hui notre stratégie commune en la matière avec l’IRD qui figure parmi nos partenaires les plus proches et rendu possible grâce au travail des équipes de l’ISDM et de Meso@LR » indique Philippe Augé, Président de l’UM, lors de la signature de la convention.
Cette convention de partenariat entre l’UM et l’IRD fait suite à celle récemment signée avec l’Inserm et précède celle en cours de finalisation avec le Cirad. La mutualisation des efforts permet des économies d’échelle qui rendent possible la construction de solutions étatiques compétitives (l’offre de stockage est produite à des coûts comparables à ceux des GAFAM).
Des compétences et un accompagnement spécifiques
L’utilisation efficace des outils, des méthodes et des données nécessite un accompagnement et des environnements dédiés qui ne peuvent être actuellement construits que dans un travail de mutualisation appuyé sur une réflexion commune. Aussi, afin que chaque établissement partenaire puisse bénéficier et contribuer au maintien de la solution et à la soutenabilité technique et économique de la solution, une quarantaine de personnes a travaillé aux différentes étapes de spécification des besoins, de définition de l’architecture technique sur le les modèles de gouvernance à mettre en place.
Appuyé sur une offre commune, compréhensible et accessible, l’espace de stockage sera directement relié aux équipements de l’IRD hébergés au CINES afin de servir au mieux les besoins des laboratoires. Au-delà des économies d’échelle permises par la
mutualisation, ce « drive » des données de recherche vise à héberger les données des UMR sur des environnements souverains et sécurisés, en lien avec les directives nationales de protection et d’ouverture des données.
Un point clé dans la stratégie numérique de l’IRD
Pour l’IRD, il s’agit d’enrichir son offre de services numériques à destination des UMR, en lien avec la stratégie numérique institutionnelle portée par le Schéma Directeur du Numérique de l’organisme. En effet, une grande partie des usagers dans les unités se trouve sur les sites IRD en Occitanie. L’offre régionale vient enrichir l’offre numérique institutionnelle de l’institut. Cette dynamique permettra à l’IRD de renforcer ses compétences en gestion de données pour soutenir le travail des chercheurs au Nord, grâce aux outils mutualisés en cours de construction. Ces compétences lui permettront de décliner des solutions sur les terrains d’intervention de l’IRD, dans les pays du Sud. La signature de la convention va permettre d’étendre les capacités l’offre de stockage massif actuellement en service pour une vingtaine d’UMR de l’IRD.
« La signature de cette convention de collaboration autour des services numériques en direction de la recherche formalise une trajectoire commune au service des laboratoires et en faveur des avancées scientifiques et de l’Interdisciplinarité. Il s’agit d’un engagement vers la mutualisation des infrastructures et des compétences. Cette convention prolonge les priorités de structuration du site pour répondre aux besoins d’une Science des données, d’une science ouverte et partagée avec les Suds » précise Valérie Verdie, PDG de l’IRD.