A l’UM la science [S02-ep06] : De la séquestration du carbone par les baleines à l’atelier de verrerie
Cette semaine dans A l’UM la science, Anaëlle Durfort, doctorante au laboratoire Marbec, nous parle de la séquestration du CO2 contenu dans les carcasses de baleines échouées au fond des mers. En deuxième partie d’émission Paolo Spano nous fait visiter l’atelier de verrerie scientifique. Enfin nous vous présentons le numéro 18 du magazine Lum sorti cette semaine et consacré aux océans.
Éclairage public, cuisine, lubrification des machines, fabrication de bougies, de ceintures, de parapluie ou de corset mais aussi ingrédient de choix dans la composition des savons, parfums et autres cosmétiques, pendant des siècles les cétacés ont été chassés par l’homme pour leur chair, pour leur graisse, pour leur os.
A partir du XIXe siècle, les progrès technologiques vont transformer cette pêche dite traditionnelle en véritable pratique industrielle. Si on estime qu’environ 1 500 baleines sont tuées en 1890 ce chiffre monte à 15 000 ou 20 000 à la veille de la première guerre mondiale et jusqu’à 50 000 au début des années 30 selon une étude d’Antoine Delmas et Jacques Guillaume, chercheurs à l’Université de Poitiers et de Nantes.
Face à ce phénomène les Moby Dick sont hélas rares et les populations de rorquals, cachalots et surtout baleines franches atteignent des seuils critiques qui poussent une quinzaine de nations à signer la convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine en 1946. Aujourd’hui seuls quelques pays dont la Norvège, l’Islande et le Japon pratiquent encore cette chasse, mais les populations restent bien sûr fragiles et fortement menacées par les changements climatiques en cours. Un drame qui ne concerne pas que les cétacés puisque de récentes études pointent les conséquences de ces massacres sur tout l’écosystème marin.
Notre invité du jour, Anaëlle Durfort, chercheuse au laboratoire Marbec, a été plus loin encore en montrant l’effet de cette surpêche sur le cycle du carbone océanique et plus précisément sur le carbone séquestré par les carcasses de baleines échouées au fond des océans après leur mort naturelle. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique Proceedings B, le 2 novembre dernier.
A lire :
- Le communiqué de presse : Pêche baleinière et changement climatique : la double peine pour la séquestration de carbone
- Recovery of carbon benefits by overharvested baleen whale populations is threatened by climate change
En deuxième partie d’émission nous partons sur le campus Triolet et plus précisément au département de chimie pour visiter l’atelier de verrerie scientifique. C’est le royaume de Paolo Spano qui est souffleur de verre scientifique et nous raconte comment, à partir de simples tubes de pyrex, il peut confectionner des ballons, éprouvettes, réfrigérants ou appareils de micro-distillation pour le plus grand bonheur des chimistes.
Enfin nous vous proposerons une plongée dans le sommaire du nouveau magazine LUM sorti cette semaine. Et nous restons dans le thème puisque ce numéro 18 est entièrement consacré aux océans.
A l’UM la science vous avez le programme, c’est parti !
Coproduction : Divergence FM / Université de Montpellier
Animation : Lucie Lecherbonnier
Interview : Aline Périault / Lucie Lecherbonnier
Reportage et montage : Aline Périault
Réalisation : Bruno Bertrand
Retrouver l’émission “A l’UM la science” sur Divergence FM 93.9
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