Rouages : “Œuvrer pour des causes fortes”
Elle est cheffe du service qualité de vie au travail, et coach interne au sein de la Direction vie des campus. Son quotidien : sensibiliser les personnels et les étudiants à toutes les formes de discriminations, être à l’écoute des personnels afin de mieux les accompagner. Ce mois-ci, dans le cadre de la série vidéo « Rouages » produite par l’Université, c’est Laure Parmentier qui nous raconte son métier.
C’est sur le campus Triolet, tout au bout du long couloir qui traverse le bâtiment 5, que se trouve le bureau de Laure Parmentier. Un tout petit peu à l’écart de ses collègues de la Direction vie des campus, confidentialité oblige, elle coordonne le service de la qualité de vie au travail. Une petite équipe composée de trois agents dont un psychologue du travail qui exerce à 20% pour l’Université. « Nos missions s’articulent autour de trois axes principaux : lutter contre toutes les formes de discrimination et contre les violences sexistes et sexuelles, accompagner individuellement les personnels notamment à travers le coaching et favoriser le bien-être des étudiants et des agents. »
Lutter contre les violences sexuelles et sexistes est un axe fort de la lutte contre toutes les formes de discrimination à l’UM. Depuis décembre 2020, celle-ci s’est d’ailleurs dotée d’un plan égalité femmes/hommes dont le pilotage a été confié au service qualité de vie au travail. Au sein de ce plan on trouve la mise en place de nombreux indicateurs mais aussi l’évènement phare « Donner des elles à l’UM », organisé chaque année en mars à l’occasion du mois des femmes.
Signaler les violences sexuelles et sexistes
L’Université a mis en place des contacts privilégiés permettant de signaler plus facilement les violences sexuelles et sexistes, que l’on en soit victime ou témoin. « Je suis, avec Agnès Fichard-Caroll, la vice-présidente déléguée à la responsabilité sociale, une des portes d’entrée pour ces signalements. Le travail de sensibilisation que nous réalisons contribue à montrer que l’UM applique une tolérance zéro sur ces questions, et je ne manque pas de le rappeler aux étudiants et personnels chaque fois que je suis amenée à intervenir auprès d’eux » explique Laure Parmentier.
Depuis quelques années les enseignantes, enseignantes-chercheuses, et BIATS en situation d’encadrement peuvent également bénéficier du programme Oser ! L’objectif : aider ces femmes à prendre davantage confiance en elles « et les amener à briser le fameux plafond de verre limitant leur accès aux postes à responsabilité » souligne Laure Parmentier. Un travail de conscientisation et de sensibilisation qu’elle applique à toutes les formes de discrimination à travers notamment l’organisation de la semaine consacrée à la lutte contre les LGBT+phobies.
Accompagner et coacher
Au cœur de la mission du service QVT, on trouve également l’accompagnement individuel avec la possibilité de consulter le psychologue du travail mais aussi de recourir à des séances de coaching avec Laure Parmentier. « Le coaching c’est l’accompagnement d’une personne ou d’une équipe pour atteindre leur objectif professionnel » explique-t-elle. Accompagnement au changement, difficultés relationnelles, préparation aux concours, gestion du temps… toutes les problématiques peuvent être abordées, pourvu qu’elles s’inscrivent dans la sphère professionnelle. « Mon rôle c’est de les aider à prendre du recul en posant les bonnes questions. Je ne suis pas là pour donner des conseils mais pour faire accoucher d’une solution » précise la professionnelle.
Une démarche qui rejoint la mission globale du service consistant à favoriser le bien-être des étudiants et des personnels avec l’organisation d’ateliers consacrés à la méditation, la sophrologie, la gymnastique respiratoire ou la prise de parole en public ; « mais aussi lors de la semaine de la qualité de vie au travail qui aborde des thématiques telles que la conciliation des temps de vie ou le développement de l’intelligence collective » souligne Laure Parmentier.
« D’égal à égal »
Formée en psychologie et au coaching, la nouvelle cheffe de service a déjà accompagné de nombreux publics au cours de sa carrière : jeunes en difficultés, chefs d’entreprises, gendarmes. « Ma motivation c’est l’envie d’accompagner les gens en construisant une relation de confiance, d’égal à égal. J’aime analyser et comprendre leur problématique. » Ce poste qu’elle occupe à l’Université depuis février dernier est un nouveau challenge que la coach relève avec une satisfaction non dissimulée : « Travailler à l’Université c’est pouvoir œuvrer pour des causes fortes de manière efficace et avec un public très diversifié. Nos actions peuvent toucher 55 000 étudiants et personnels, si nous arrivons à les sensibiliser et que chacun d’eux puisse à son tour planter une petite graine, les choses pourraient progresser très vite ! ».