Quand les sciences crèvent l’écran
Cet évènement est passé !
Le festival du film scientifique Sud de sciences revient pour sa 5e édition. Sept longs-métrages, coproduits pour la plupart par des organismes de recherche, ainsi que six courts-métrages réalisés par des étudiants et étudiantes seront en compétition cette année. Les projections gratuites et ouvertes à tous auront lieu à Clapiers, Montpellier et Sète.
Dengue, Chikungunya, Ebola et bien sûr Covid-19, les maladies émergentes sont de plus en plus nombreuses ces quarante dernières années. Comment expliquer cette multiplication ? C’est la réponse à laquelle a voulu répondre le documentaire La fabrique des pandémies. Un film diffusé le 16 novembre dernier au cinéma municipal Nestor Burma dans le cadre de l’avant-première du festival Sud de sciences qui se tiendra du 23 au 27 novembre.
Lancé en 2018 à Montpellier, Sud de sciences s’inscrit dans la lignée du festival du film scientifique Paris Sciences avec la volonté supplémentaire « d’être entièrement gratuit et accessible à tous, souligne Agnès Pesenti, responsable culture scientifique à l’Université de Montpellier. A travers cet évènement, l’université rappelle sa volonté de renforcer les relations sciences et société grâce aux projections de films scientifiques suivies de discussions avec les chercheurs et chercheuses. » Sud de sciences fait également partie de la programmation du Mois du doc, un évènement national organisé chaque année en novembre afin de promouvoir le film documentaire auprès du grand public.
Sept films documentaires
Pour cette cinquième édition, sept films documentaires longs métrages de catégorie professionnelle ont été sélectionnés par un comité de pilotage composé de chercheurs et chercheuses de l’IRD, du Cirad, du CNRS, de l’Inrae et de l’Inserm. Les cinq organismes partenaires de ce festival et coproducteurs d’une partie des documentaires à l’affiche. « Les films ont été choisis en fonction de leur qualité documentaire et cinématographique bien sûr, mais aussi en fonction de leur adéquation avec les grands domaines de recherche développés sur Montpellier » explique Agnès Pesenti.
Chaque projection sera en effet suivie d’une discussion avec un chercheur ou une chercheuse montpelliéraine spécialiste du sujet afin de répondre aux questions du public et de mettre en perspective des thèmes en lien avec l’actualité. Le magnifique documentaire Mamody, le dernier creuseur de baobab filmé au sud-ouest de Madagascar pose ainsi la question de l’accès à l’eau. Quand l’homme n’est pas là, les animaux dansent montre comment la faune sauvage a pu réinvestir les villes pendant les quelques semaines de confinement. Climat : mon cerveau fait l’autruche questionne notre inertie face à la catastrophe écologique annoncée…
Courts-métrages étudiant
Grande nouveauté de cette édition, le festival inaugure un nouveau prix dans la catégorie « Film Etudiant ». Ainsi chaque long métrage sera précédé d’un court métrage réalisé par des étudiants et étudiantes en sciences. « Nous avons lancé un appel à film national et nous en avons sélectionnés six en tout, poursuit la responsable de la culture scientifique. Comme pour les longs métrages, les courts seront soumis au vote du public (voir encadré) et récompensés par un prix en clôture du festival.
Autre nouveauté 2022 : les lieux de projection. « Grâce à un partenariat renforcé avec la Ville et la métropole de Montpellier, nous diffuserons cette année dans des lieux nous permettant d’accueillir un public plus nombreux et plus varié » se réjouit Agnès Pesenti. Le festival débutera donc le mercredi 23 novembre par une projection à la médiathèque de Clapiers, avant de s’installer pour le reste de la semaine à la médiathèque Emile Zola de Montpellier. Dimanche, une dernière projection aura lieu au cinéma Comoédia de Sète avec la rediffusion de Mamody, le dernier creuseur de baobab.