“Signes particuliers”
Contre le racisme, les étudiants de l’UM s’exposent à visages ouverts. Une exposition photographique nomade, à voir jusqu’à juin sur les sites de l’Université de Montpellier.
Fascinants, lumineux regards, qui semblent interpeler le promeneur… Une expo photo hors normes, réalisée sur des cubes de près de 2 m de hauteur. Si cette œuvre singulière sort des murs et s’expose en extérieur, sur des lieux ouverts au public, c’est pour mieux aller à la rencontre des spectateurs…
Saisissants portraits
Ils s’appellent Oneil, Xueping, Malika, ou encore Vera.
Ce qui les réunit ? Ils sont tous étudiants à l’Université de Montpellier. Ils ont entre 18 et 24 ans.
Ce qui les distingue ? Tout ou presque, en apparence du moins. Ils sont comme toutes les femmes et tous les hommes de la planète : si semblables, si différents.
Une différence que l’exposition s’amuse à matérialiser de façon inattendue. Chaque étudiant est identifié par son prénom, son âge, sa nationalité… et un petit quelque chose en plus : chacune et chacun a proposé une phrase au photographe. Une simple phrase, insolite ou sérieuse, décalée ou énigmatique, qui dit quelque chose d’elle ou de lui.
« Miroirs vivants de l’UM »
« A glissé à vélo sur le pavé mouillé du Peyrou : six points de suture » annonce ainsi Jean Bowaou, un Guinéen de 24 ans qui arbore un sourire explosif et un pansement blanc au front. Pour Ines, ce sera un énigmatique trait d’humour : « Partage l’opinion de sa mère : ‘les hommes, c’est comme la pelouse !’ » a choisi d’exprimer la belle Ivoirienne. D’autres font état de leur appartenance à une minorité visible : « A vu au maximum cinq autre roux comme elle sur le campus » confie Margaux, Française de 18 ans au sourire de madone.
« Ces visages sont le miroir vivant de l’Université de Montpellier. Ils témoignent de son ouverture au monde et à la diversité. Sur la palette de ces regards, c’est l’humanité entière que peint le photographe. Ils sont une invitation à la joie et à la rencontre. Ils brillent du bonheur de vivre ensemble. Ils sont la fierté de l’Université de Montpellier » explique Jean-Paul Udave, chargé de mission contre le racisme et l’antisémitisme à l’UM.
Exposition itinérante
Réalisée à l’initiative de l’UM par le photographe Karl Joseph, l’exposition « Signes particuliers » est visible sur le campus Richter jusqu’au 9 octobre, puis sur de nombreux sites de l’université :
- Montpellier Triolet : 23/03 au 10/04
- Montpellier Richter : 10/04 au 30/04
- Nîmes – IUT : 30/04 au 15/05
- Montpellier Faculté d’éducation : 15/05 au 29/05
Merci à tous les étudiants de l’UM qui ont accepté de participer et de se laisser saisir en une phrase et une photo…
Le photographe
Karl Joseph est né à Cayenne, en Guyane Française. Très tôt, il a voulu saisir en images les réalités de cette terre marquée par l’oralité. Dès lors la photographie ne le quittera plus. En 2011, il cofonde le festival des Rencontres Photographiques de Guyane. Se considérant avant tout comme un photographe documentaire, il s’intéresse particulièrement au rapport que les hommes entretiennent avec les territoires, notamment au travers des phénomènes migratoires actuels.