Des abeilles bourdonnent à l’IUT de Béziers
Depuis le 1er juin 2015, l’IUT de Béziers a installé sur son toit deux ruches d’abeilles caucasiennes à fin pédagogique et de recherche.
L’objectif de ce projet est pluriel : contribuer à sensibiliser les étudiants et plus largement les citoyens au déclin des abeilles, contribuer à la protection de la biodiversité locale grâce au rôle pollinisateur des abeilles, mobiliser les équipes enseignantes et les étudiants autour de différents projets pédagogiques innovants liés à des « ruches communicantes », participer à des projets techniques, technologiques et scientifiques innovants en lien avec le monde apicole et le monde de la recherche.
Un rucher 2.0 !
“You’ve got an e-miel !” C’est le nom du projet fédérateur de l’IUT qui permettra de connecter des ruches à Internet. Le concept est simple, les ruches sont bardées de capteurs, de caméras et d’autres instruments de mesure qui permettent à l’apiculteur, au chercheur ou au citoyen de les surveiller, de les analyser ou simplement de les observer. Cette expérience a pour ambition d’offrir aux chercheurs de nouveaux outils visant à mieux comprendre le CCD “Colony Collapse Disorder” ou en français le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.
Des étudiants des trois départements de l’IUT : réseaux et télécommunications, techniques de commercialisation, métiers du multimédia et de l’Internet travailleront dans le cadre des projets d’études à l’élaboration d’une ruche communicante, connectée à Internet, diffusant ses images et ses paramètres physiques (température, hygrométrie, …). L’objectif est de mettre en production cette ruche d’un genre nouveau au printemps 2016.
Dans le contexte de ce projet, l’IUT est en relation avec des laboratoires de recherche scientifique en pointe sur ces questions, leurs équipes ont contribué à l’élaboration du cahier des charges du projet.
Le déclin des abeilles domestique
Particulièrement visible en Europe depuis le début des années 2000, ce syndrome prend la forme de ruches subitement vidées de presque toutes leurs abeilles à la sortie de l’hiver voire même pendant la saison douce. Ce choc préoccupe bien entendu les apiculteurs, mais aussi les écologues et autres experts agronomes en raison des conséquences du manque de pollinisation sur notre économie agricole. Selon l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), 84% des espèces cultivées en Europe dépend directement des pollinisateurs qui sont à plus de 90% des abeilles.