Énergies renouvelables : le PUI branche les entreprises au salon Energaïa

Les 11 et 12 décembre, le Pôle universitaire d’innovation (PUI), réunissant les acteurs clés du monde académique, de la recherche et du secteur socio-économique de Montpellier, a présenté son tout premier stand au salon Energaïa. L’objectif : favoriser de nouvelles synergies avec le monde de l’entreprise et mettre en lumière ses recherches et laboratoires les plus dynamiques dans le domaine de l’énergie durable.

Au sein du Pôle universitaire d’innovation (PUI), le thème des énergies renouvelables compte parmi les feuilles de routes les plus stratégiques. Les 11 et 12 décembre dernier, une partie de ses représentants ont donc fait étape au salon Energaïa pour donner aux visiteurs un petit aperçu des projets en cours, illustrant la dynamique de collaboration présente au sein du PUI.

Au service de la transition énergétique

La participation du PUI à cet événement, qui a attiré près de 22 000 personnes cette année, visait trois objectifs principaux. Tout d’abord, mettre en avant les outils du PUI « et la diversité et la complémentarité des partenaires présents comme l’Université de Montpellier, l’Inrae, le Cirad, le CNRS, la Satt AxLR », explique Guilhem Thomasset, Ingénieur transfert au CNRS et animateur de la feuille de route thématique « énergies renouvelables » au sein du PUI. En ligne de mire également, la mise en valeur des compétences et les expertises des laboratoires de recherche, « en vue d’initier des collaborations ». Enfin, tout au long du salon, le PUI a souhaité mettre en lumière les formations de l’UM et le vivier d’étudiantes et d’étudiants qui pourraient potentiellement intéresser les entreprises du secteur.

Des clés de compréhension

Le vice-président de l’Université de Montpellier en charge des partenariats et de l’innovation, Phillipe Combette, était également présent sur le stand.  Il a eu l’occasion d’évoquer des sujets tels que « l’offshore flottant », les « câbles dynamiques », « l’hydrogène » ou encore « le photovoltaïque ». Il a notamment été question du projet Méga Sète porté par la société SolarinBlue, qui consiste à créer une ferme solaire offshore de un mégawatt-crête au large du port de Sète-Frontignan, en vue d’un déploiement commercial prochain. A terme, il pourrait par exemple viser les zones portuaires, insulaires ou les parcs d’éolien flottant.

Au fil de la journée, quatre laboratoires spécialisés sur l’électronique, la chimie et les matériaux sont aussi venus partager leurs innovations. L’Institut Charles Gerhardt de Montpellier (ICGM) a présenté HydrogenLab, un laboratoire co-créé avec l’entreprise Michelin destiné à développer de nouveaux matériaux de cœur de pile à combustible et d’électrolyseur, en utilisant des procédés innovants. Le directeur de recherche à l’Institut européen des membranes (IEM), Damien Voiry a pu partager les prémisses du projet E-éthylène qui vise à « produire de l’éthylène à partir de CO2 par électro-réduction ».

L’institut de chimie séparative de Marcoule (ICSM) a enfin donné quelques clés de compréhension autour du projet qu’il conduit en collaboration avec la Nanyang technological university (NTU) de Singapour sur le recyclage des batteries. Le deuxième jour, les participants du salon sont partis à la découverte de l’expertise de Géosciences Montpellier, de ses travaux de géothermie à son projet Eastern Lights, qui planche sur le stockage et le transport de CO2. Du côté de l’Unité BioWooEB, on s’est étendu sur le projet de diversification agricole Bio4Africa, tandis que le Laboratoire de biotechnologie de l’environnement (LBE) a présenté sa plateforme Bio2E (biotechnologie et bioraffinerie environnementales) ouverte aux collaborations avec des acteurs académiques, institutionnels et industriels afin de valoriser la matière des effluents agricoles, industriels et urbains sous forme de biogaz et autres bioénergie.

Le réflexe PUI de Montpellier

« C’était une première. Le PUI est un nouvel outil de coordination entre les établissements publics du site montpelliérain au service de la recherche partenariale, du transfert de technologie et de la création d’entreprise. Il faut le faire connaître », insiste Guilhem Thomasset. A terme, il espère que les entreprises faisant face à une impasse technologique aient le réflexe de s’adresser au PUI et de faire naître de nouvelles collaborations. « Si à la fin de ce genre de manifestation nous réussissons à créer des collaborations avec les entreprises présentes, ce sera une franche réussite », poursuit l’ingénieur. L’avenir proche le dira.