L’art de convaincre en 180 secondes
La 9e édition du concours “Ma thèse en 180 secondes” s’est tenue le 17 mars à Nîmes. Les doctorantes et doctorants des universités et établissements de la zone Occitanie-Est ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé avec des professionnels de la médiation scientifique et du théâtre pour les aider à rendre leurs sujets de thèses plus accessibles et susciter l’intérêt du grand public.
« J’ai décidé de participer à ce concours afin de surmonter ma peur de parler en public. C’est un véritable défi pour moi, à la fois sur le plan personnel et professionnel. Je considère que la vulgarisation scientifique est un enjeu crucial pour l’avenir des futurs docteurs » explique Bianca, la candidate à la finale régionale.
40h de formation sur mesure
“Lors de notre première séance, nous avons dû nous mettre à la place du public. Nous avons rapidement pris conscience que ce qui nous paraissait évident et acquis ne l’était pas forcément pour les autres. Nous avons alors commencé à réfléchir différemment en utilisant des mots simples, des synonymes et des formulations claires pour aider l’auditoire à comprendre notre propos et éviter les confusions.” raconte Thomas, jeune doctorant à l’Université de Montpellier.
L’équipe d’experts comprend trois membres : Pascaline Girot, coach en rhétorique et en argumentation qui intervient sur la structure et la logique des discours ; Marc Dumas, coach spécialisé dans la prise de parole en public, la confiance en soi, l’enthousiasme et la mise en scène du texte et Patrick Sandrat, formateur en vulgarisation scientifique chargé d’assurer la cohérence entre la présentation et la diapositive sélectionnée. « Nous cherchons à développer un bon esprit de compétition chez les candidats afin de leur donner davantage confiance en eux en valorisant leurs travaux de recherche à travers le concours, que ce soit au niveau national ou international. D’autant que nous avons un niveau d’excellence pour la recherche en Occitanie ! » précise, Patrick Sandrat.
Afin de préparer au mieux les 20 candidats et candidates en lice pour la finale régionale, sur les aspects à la fois de fond et de forme, des formations en petits groupes sont dispensées sur une période allant de février à mars. « Outre les sessions de formation, nous bénéficions également d’un suivi régulier de la part des coachs entre les séances, afin de réajuster notre texte et notre diapositive Nous avons ainsi pu progresser dans nos présentations grâce à des échanges par mail et téléphone et recevoir des commentaires constructifs du groupe lors des retours en formation » explique Bianca.
Rendre accessible et transmettre
“Ce concours est une opportunité pour s’exercer à vulgariser son sujet de thèse et pour moi, cela représente une occasion de faire découvrir ma recherche à un large public lors des différents événements organisés par le Laboratoire. Autant en parler au plus grand nombre possible.” explique Julie, candidate arrivée en 3e place du concours.
En plus d’être un concours, cet événement offre l’opportunité aux jeunes chercheurs et chercheuses d’acquérir des compétences en communication et vulgarisation scientifique afin de partager leur passion de la recherche avec le grand public. « Il s’agit pour nous de sortir les candidats du cadre académique habituel. Nous les aidons à prendre du recul afin de déterminer ce qu’ils souhaitent présenter et pourquoi cela est important. Nous les encourageons à sortir de leur zone de confort et à abandonner les concepts scientifiques trop pointus pour être en mesure de présenter leur recherche auprès du grand public » précise Patrick Sandrat.
Les séances de coaching permettent aux doctorants de développer des compétences transférables dans divers domaines tels que l’enseignement, la présentation de projets, la négociation et la préparation aux entretiens d’embauche. Le travail collectif permet de mutualiser les compétences et les idées de chacun. Chaque candidat apporte sa contribution et apprend des autres membres du groupe. « A quelques jours seulement du concours, je suis prête à relever le défi même si le stress commence à se faire sentir. Nous sommes particulièrement enthousiastes à l’idée de découvrir les présentations des autres membres du groupe lors de cette finale régionale » conclut la jeune chercheuse.
Les lauréats du concours 2023
1er prix : Flo Sordes, Université de Nîmes
2e prix : Julie Bas, Université de Montpellier
3e prix : Julie Cailler, Université de Montpellier
Prix du public : Pauline Bron, Université de Montpellier
Flo Sordes et Pauline Bron participeront aux demi-finales nationales qui se dérouleront du 29 au 31 mars prochain à Paris.