Le robot Luca™ réalise avec succès ses premières opérations ophtalmologiques sur patients
AcuSurgical, lauréate du programme Companies And Campus en 2019 et conceptrice du premier robot ophtalmologique bi-manuel au monde, Luca™, franchit une étape décisive : le succès des premières opérations réalisés avec son robot. La start-up vise à révolutionner les chirurgies des maladies rétiniennes, parmi les procédures les plus délicates et complexes en ophtalmologie, en offrant un niveau de précision sans précédent.
Co-fondée en 2020 par Christophe Spuhler et deux chercheurs du LIRMM, Philippe Poignet et Yassine Haddab, ainsi que 2 chirurgiens vitréo-rétiniens du CHU de Saint-Etienne et de l’Université Jean Monnet, Philippe Gain et Gilles Thuret, AcuSurgical a développé le premier robot ophtalmologique bi-manuel au monde. Les premières opérations assistées par Luca™ viennent d’être réalisés à l’Hôpital Universitaire de Gand en Belgique. Une grande étape dans le développement de cette innovation : « Cela fait une trentaine d’années que le laboratoire développe des robots qui ont pour objectif d’aider les chirurgiens dans leurs gestes. C’est une très grande satisfaction de voir le robot Luca™ se développer jusqu’aux phases d’expérimentation sur des patients. C’est une première étape de validation avant le dépôt de la certification sur les marchés européen et américain » s’enthousiasme Philippe Poignet.
Après un premier financement de maturation de la SATT AxLR obtenu en 2018, Christophe Spuhler et les deux chercheurs ont été lauréats du programme proposé par l’UM : « Après la phase de maturation de l’idée, le programme Companies and Campus nous a permis de recruter, à un moment crucial du développement du projet, un troisième ingénieur sur des fonctionnalités liées au guidage du robot à l’aide de la vision ».
Le robot permet d’améliorer les capacités procédurales et offre un meilleur contrôle au chirurgien qui perfectionne sa dextérité et la qualité des actes pratiqués. « Dans un premier temps, notre ambition est de réaliser le geste des chirurgiens avec une précision accrue et à l’avenir nous souhaitons que le robot puisse réaliser des injections sous rétiniennes très difficilement réalisables actuellement en raison du niveau de précision que cela demande », déclare Yassine Haddab.
Avant la phase d’expérimentation, le robot Luca™ a dû être développé pendant plusieurs années afin qu’aucun geste imprévu ne mette en danger la vision du patient. Cette phase passe aussi par la formation et l’adaptation des chirurgiens au robot : « Il faut que les équipes se familiarisent avec le robot, car une telle machine change les paradigmes sur la façon dont les équipes ont l’habitude de travailler » déclarent les deux chercheurs. Une innovation qui pourrait révolutionner la vie de 300 millions de personnes dans le monde aujourd’hui atteintes de maladie de la rétine.