Les arômes et parfums en “Grand”
Dans le cadre de ses projets tutorés, la licence professionnelle parfums-arômes LProPAC a accueilli cette année l’entreprise Traiteur Grand, pour un partenariat plein de sens : plonger les étudiant.e.s dans le bain bouillonnant de la vie professionnelle. Au terme d’un an de collaboration, les jeunes chimistes ont pu dévoiler l’essence de leur créativité lors d’une soutenance aux notes de réussite.
Rarement soutenance n’aura autant aiguisé les sens à l’Université de Montpellier. C’est une déambulation sensorielle que les étudiant.e.s de la LProPAC Parfums-Arômes, ont proposé à leurs examinateurs en cette fin d’année 2020-2021. Une épreuve qui n’en aura eu que le nom. Ballons éclatés libérant des poudres odorantes, bar à cocktails olfactifs, bulles parfumées, bougies de massage, ou sels aux arômes de fleurs et de fruits, c’est un flot de senteurs et de saveurs, plus originales les unes que les autres, qui accueillent ce jour-là Ghyslain Morvan, président du groupe Traiteur Grand.
Un partenaire de goût
Membre de la fondation du Jardin des plantes et partenaire privilégié de l’Université pour l’organisation de ses évènements, Ghyslain Morvan n’est pourtant pas venu parler affaires. Enfin pas directement. Aujourd’hui ce chef d’entreprise est venu évaluer le travail des étudiant.e.s qui, tout au long de l’année, ont suivi son sillage dans le cadre de leur projet tutoré. « Chaque année nous proposons à un partenaire industriel d’accompagner les étudiant.e.s de cette licence professionnelle, dans la réalisation d’un projet répondant à son cahier des charges », explique Isabelle Parrot, chargée des relations industrielles au sein de cette formation qui lui doit déjà un partenariat fécond avec le parfumeur Arthur Dupuy.
Et comme tout bon entrepreneur se doit d’avoir du nez, Ghyslain Morvan n’a pas hésité une seconde devant cette proposition : « J’ai des idées plein le cartable alors quand on me propose des ressources pour les développer, je fonce. J’ai tout de suite imaginé l’innovation qui pouvait sortir d’un tel échange. » Et pourtant, devant les projets présentés ce jour-là par les étudiant.e.s, le président de Traiteur Grand ne cache pas sa surprise : « Je ne m’attendais pas à cela ! Je pensais que deux ou trois projets allaient sortir du lot mais j’ai trouvé quatorze très belles réponses à mes propositions. Ces jeunes m’émerveillent par leur capacité à produire de la valeur et à créer, même dans une période que les mesures sanitaires rendent compliquée. Les résultats sont saisissants ! »
Le sens de l’innovation
Le résultat d’une année de travail pendant laquelle le dirigeant et les étudiant.e.s ont pu échanger pour imaginer et concevoir des expériences sensorielles originales et en adéquation avec l’image de marque de leur partenaire. « L’objectif est qu’ils et elles soient capables de proposer un produit ou une animation sensorielle susceptible de s’intégrer dans l’offre commerciale de Traiteur Grand » explique Isabelle Parrot. Cela nécessite une implication de la part de ce dernier, nous lui demandons d’intervenir dans la formation et de guider les étudiant.e.s aux différentes étapes de leur travail. » Une expérience nouvelle à laquelle l’entrepreneur s’est prêté de bonne grâce. « J’ai toujours eu la volonté de participer au challenge étudiant. J’ai beaucoup appris à l’école et dans les stages en entreprises, c’est grâce à cela que je me suis fait. Alors dès que j’en ai l’occasion, je resserre le lien entre l’école et l’entreprise. Cela me passionne ! »
De cette déambulation, Ghyslain Morvan retiendra plus particulièrement la proposition de cette étudiante qui a imaginé, pour la marque haut de gamme de Traiteur Grand baptisée Couture : « un petit nécessaire contenant un mini ciseau, du fil, un petit mètre de couturier et une bougie parfumée de massage. C’était mignon et très chic ! ». Il n’oublie pas pour autant le vase odorant « aussi spectaculaire pour la vue que pour l’odorat » et les ballons qui éclatent, « j’ai adoré ! Nos clients ont besoin d’expériences sensorielles autour de l’expérience culinaire. Ils réclament de l’originalité. » Un tutorat réussi dont le parfum de succès devrait persister une année encore puisque la prochaine promotion d’étudiant.e.s bénéficiera à son tour des grandeurs du traiteur avec un challenge supplémentaire à relever : ajouter une note d’éco-responsabilité dans le bouquet de leur création.