[LUM#14] Milo, 7 ans : Pourquoi on voit si peu de femmes construire des immeubles ou repeindre des maisons ?
Bonne question ! Est-ce que certains métiers sont interdits aux femmes ? Non, en tous cas pas en France. Pourtant certains métiers restent encore très peu choisis par les femmes, notamment, comme tu l’as vu Milo, dans le bâtiment où 90 % des employés sont des hommes.
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Pourtant, certains d’entre eux souhaitent plus de mixité (le fait qu’il y ait la présence des deux sexes). D’autres trouvent, au contraire, que ce sont des métiers « d’homme ». On appelle cela un stéréotype de genre, c’est comme des images dans nos têtes, ou des idées reçues qu’on se fait sur les gens et qui sont liées à leur sexe.
Par exemple, Emile, ouvrier dans le bâtiment, dit : « il y a quand même beaucoup d’objets lourds à transporter ! Pour moi, c’est un frein pour qu’une femme fasse ce métier ». Pour Martin, chef de chantier : « mis à part soulever des poids très lourds, une femme peut réaliser les mêmes tâches qu’un homme ».
Ils oublient qu’il existe des femmes qui ont plus de force que certains hommes, par exemple une catcheuse ! Et puis, les progrès technologiques ont permis d’avoir des outils, comme un chariot élévateur, pour faciliter le travail physique de tous, dont les femmes.
Il y a aussi des stéréotypes positifs comme le dit Eric : « elles arrivent à l’heure à la réunion et sont bien plus rigoureuses que les mecs ». Parfois ce sont les femmes elles-mêmes qui véhiculent des préjugés contre leur propre sexe !
Leur entourage cherche parfois aussi à les démotiver de faire certains métiers, victimes eux-mêmes des préjugés. Heureusement dans le bâtiment et ailleurs, les mentalités évoluent et on commence à voir davantage de mixité.
Alors comment peut-on éviter que les stéréotypes empêchent filles et garçons de réaliser leurs rêves ? En leur rappelant qu’ils doivent choisir le métier qu’ils souhaitent. Que tout le monde gagnera à travailler ensemble et que les différences entre humains peuvent être une force, quel que soit le sexe de la personne.
Caroline Debray, maître de conférences en sciences de gestion à Montpellier Research in Management.
Un article en partenariat avec le site The Conversation.
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