[LUM#2] À bicyclette

Avec son moteur embarqué, le vélo électrique séduit de plus en plus d’utilisateurs. Et sait aussi convaincre les collectivités : à Montpellier, l’e-bike est sur la bonne pente.

Jean Daunis et son associé Thomas Boutin à l’assaut de l’éco-mobilité

Quand il se lance en 2009 dans l’aventure du vélo électrique, son entourage se montre franchement pessimiste. Ça marchera pas, c’est voué à l’échec, personne ne va lâcher sa voiture pour le vélo… entend-il dire autour de lui. Six ans plus tard, Jean Daunis peut se réjouir. « 1 vélo sur 10 vendu aujourd’hui est à assistance électrique, contre à peine 2 % à l’époque », explique le créateur de l’entreprise Mobileco, spécialiste du véhicule électrique. Ces deux-roues branchés représentent désormais une alternative crédible à la voiture pour les déplacements urbains. Plus écologique, plus économique… et plus rapide. « Pas d’embouteillages, fini les galères pour se garer : pour faire un petit trajet en ville on va nettement plus vite à vélo », confirme Jean Daunis.

Branché

Quand il crée Mobileco, le vélo électrique est encore une espèce inconnue dans l’écosystème montpelliérain. « On trouvait quelques boutiques spécialisées à Paris, mais rien ici ». Un vide que l’ancien étudiant de la Faculté des sciences économiques se hâte de combler. « J’ai monté la société pendant mon master 2 en ingénierie des projets et des politiques publiques », précise Jean Daunis.

Son projet ? Proposer aux collectivités, administrations et entreprises de mettre des vélos électriques à la disposition de leurs employés. Pari réussi, aujourd’hui Mobileco fournit un parc de deux-roues au Conseil général de l’Hérault, à l’Agglomération de Béziers, à la mission locale de Nîmes ou encore à la SNCF. « Nous leur proposons une formule clé en main qui inclut la location, l’entretien, les réparations, le changement de la batterie ».

Pratique

Pourquoi ces collectivités ont-elles opté pour le vélo électrique ? « En priorité pour diminuer le nombre de places de parking nécessaires, mais aussi parce que c’est bon pour leur image ». Et parce que c’est quand même bien pratique. « Pour aller d’une antenne à l’autre du Conseil général par exemple il faut 40 minutes en voiture contre 15 minutes à vélo électriqu». Autant de temps de travail de gagné…

Le deux-roues, nouveau roi de la jungle urbaine ? Il n’a pas encore détrôné les rugissants représentants du bon vieux moteur à explosion. Même si à Montpellier le vent souffle dans le bon sens, « on manque encore d’une vraie politique publique nationale pour développer l’usage du vélo », déplore Jean Daunis.

Retrouvez les podcasts de l’UM désormais disponibles sur votre plateforme favorite (Spotify, Deezer, Apple podcasts, Amazon Music…).