[LUM#8] Jeu, tu, il

C’est un jeu de cartes pas comme les autres qu’a inventé cet ancien étudiant en gestion. Un jeu qui favorise la créativité, l’imagination, la coopération. 54 cartes illustrées pour tricoter des histoires et conçues pour être utilisées par le maximum de personnes en situation ou non de handicap.

« Ensemble : imaginons, jouons, apprenons ». C’est la devise de l’asso Triq’O fondée par Thomas Lario. Comment un master 2 en contrôle de gestion a-t-il mené l’ancien étudiant de la Faculté d’administration économique et sociale à investir l’univers du jeu ? « Le contrôle de gestion n’amène pas qu’aux chiffres, répond Thomas Lario. Cette activité n’a rien d’antagoniste avec la créativité, contrairement à l’image qu’on s’en fait. »

Avec son épouse enseignante spécialisée, le contrôleur de gestion a imaginé un jeu de 54 cartes illustrées permettant de jouer aux jeux classiques mais offrant aussi bien d’autres possibilités. « Les cœurs représentent des personnages, les piques des lieux, les carreaux des évènements et les trèfles des objets ou des actions ». En tirant les cartes au hasard, chaque joueur crée ainsi une combinaison à partir de laquelle il devra inventer une histoire, ou plutôt la « tricoter ».

Stimuler l’imagination

« Triq’O s’adresse aussi particulièrement aux enfants et adultes en situation de handicap ou ayant des difficultés d’expression, le but c’est de stimuler l’imagination », précise Thomas Lario. 700 jeux ont déjà été distribués dans l’Hérault à destination des enfants hospitalisés. « Le jeu est utilisé par des écoles, des orthophonistes, des enseignants de français langue étrangère. Il a également été distribué aux enfants du centre de loisirs de l’Université ».

L’association participe activement au financement de la recherche médicale sur le syndrome de Marfan, une maladie génétique rare dont est atteint le créateur de Triq’O. « J’ai bénéficié de beaucoup de soin et d’attention, créer cette association c’était aussi pour moi un moyen de rendre ce que j’ai reçu ». Pour récolter des fonds, Triq’O multiplie les initiatives solidaires. « Par exemple, le défi “l’imaginaire n’est pas malade“, avec le soutien du sport universitaire et de la grande famille du volley, nous permet de verser des dons à l’association Marfan », explique Thomas Lario.

Forte de ces succès, l’association Triq’O songe déjà à étendre sa palette de jeux avec une version Triq’O loto en préparation. « Nous souhaitons créer du lien intergénérationnel en faisant jouer les personnes âgées et les enfants ensemble ». Un beau projet pour Thomas Lario qui met en action sa devise : « Il n’y a pas d’objectif trop haut que des marches trop hautes ».

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