Le nanosatellite étudiant de l’UM en orbite
ROBUSTA 1B, deuxième nanosatellite de l’Université de Montpellier, qui a décollé ce vendredi 23 juin, à 5h69 (heure de Paris), depuis la base de Shriharikota en Inde, à bord d’un lanceur PSLV, a donné tous les signaux de bon fonctionnement lors des tests achevés hier.
Développé par le Centre Spatial Universitaire Montpellier-Nîmes avec le soutien du CNES et de la Fondation Van Allen de l’Université de Montpellier, il a réussi à émettre et recevoir des données, à recharger ses batteries… Après plusieurs passages au-dessus de Montpellier, le nanosatellite est 100% opérationnel et va pouvoir poursuivre sa mission. Ce moment était très attendu par la cinquantaine d’étudiants montpelliérains et nîmois qui ont contribué durant leurs stages et thèses à la mise au point de ce CubeSat de 10 cm d’arête.
Les premiers signaux ont été captés par des confrères russes, sud-africains, allemands, avant que le nanosatellite passe au-dessus de Montpellier à 12h vendredi. Depuis, la station sol de l’Université de Montpellier a reçu plus de 50 séries de données, et les radio-amateurs du monde entier envoient également les données recueillies au centre spatial. Les données reçues portent sur la santé du nanosatellite et sur l’expérience à bord. L’exploitation des données scientifiques de la mission de ROBUSTA 1B va se poursuivre dans les mois qui viennent. ROBUSTA 1B a pour mission de valider une norme de test aux radiations et un nouveau bus de communication.
Accompagnés par le CNES, dans le cadre de son dispositif de soutien aux projets étudiants JANUS (Jeunes en Apprentissage pour la réalisation de Nanosatellites au sein des Universités et des écoles de l’enseignement Supérieur), les étudiants de l’IUT de Nîmes, de l’IUT de Montpellier-Sète, de la Faculté des Sciences et de l’école d’ingénieurs Polytech développent entièrement des nanosatellites. Ils sont mis en situation professionnelle au sein du nouveau bâtiment de pointe du Centre Spatial de l’Université de Montpellier, construit grâce au fort soutien de la Région Occitanie.
Ce bâtiment réunit étudiants, chercheurs et industriels, ainsi que AxlR (société d’accélération de transfert de technologie) et l’incubateur régional LRI. Il possède des ateliers mécanique et électronique, une salle d’ingénierie concourante pour concevoir les systèmes, une salle blanche pour assembler, une salle de contrôle pour communiquer avec le nanosatellite dans l’espace.
« Grâce au soutien de la Fondation Van Allen, qui finance de nombreux stages étudiants, environ 50 étudiants ont travaillé sur ce nanosatellite pendant 4 ans, de 2012 à 2015, encadrés par les académiques et en interaction avec des industriels et les ingénieurs du CNES« , explique Laurent Dusseau, directeur du Centre Spatial Universitaire. « La particularité du projet est qu’ils ont tout développé de A à Z, en maîtrisant l’ensemble de la technologie. Depuis la conception jusqu’aux essais d’environnement, ils ont acquis des compétences recherchées par la profession et sont aujourd’hui prêts à l’embauche ». Ce succès conforte l’Université de Montpellier dans ce nouveau type de formation basée sur une approche projet, dans le cadre d’un partenariat à long terme, porté par sa Fondation Van Allen, avec les acteurs du monde socio-économique.