Rouages : “Amener les étudiants à réfléchir sur leurs comportements de santé”

Dominique Makhloufi et Quentin Dudon travaillent tous les deux au service commun de médecine préventive et de prévention santé (SCMPPS). Sur le site de l’IUT de Montpellier, ils reçoivent les étudiantes et étudiants en consultation et mènent différentes actions de prévention sur les campus. Ils nous en parlent dans le cadre de la série vidéo Rouages produite par l’Université de Montpellier. Moteur !

C’est sur le site de l’IUT Montpellier-Sète à Occitanie que nous avons rendez-vous ce jour-là. C’est une belle journée de printemps et nous en profitons pour installer la caméra à l’ombre des pins. Dans un petit bâtiment sans étage, en contrebas du portail, Dominique Makhloufi, et Quentin Dudon, respectivement infirmière et médecin en prévention, se préparent au tournage en peaufinant leur speech. Si le service commun de médecine préventive et de prévention santé emploie près d’une quarantaine d’agents, ils sont une dizaine  à s’activer dans cette petite antenne d’Occitanie pour remplir leur mission de prévention et de promotion de la santé auprès de l’ensemble des agents, étudiantes et étudiants de l’UM.

Près de 1500 consultations par an

Si Dominique Makhloufi est rattachée en permanence sur ce site, Quentin Dudon tourne quant à lui sur trois des six antennes du SCMPPS : « J’assure des consultations à Richter, à l’Institut de biologie en centre-ville et ici à l’IUT. » Tous les deux ont pour mission principale d’assurer les consultations médicales en accompagnant notamment « les étudiants et étudiantes en PASS et dans les cursus paramédicaux sur le suivi de leur vaccination obligatoire pour le stage de deuxième année, en particulier la tuberculose » précise Dominique Makhloufi avant d’ajouter : « je suis également les étudiants et étudiantes en quatrième année de pharmacie à mi-parcours de leur scolarité ». En tout près de 1500 consultations par an. Ces étudiantes et étudiants en santé, convoqués par mail, « ne comprennent pas toujours l’intérêt de la médecine préventive et pourquoi ils sont convoqués. Il faut faire preuve de pédagogie et expliquer l’objectif de ces visites médicales » souligne Quentin Dudon qui reçoit également depuis peu sur Richter les étudiants internationaux.  

Suivi psychologique

Le suivi psychologique des étudiantes et étudiants est également une priorité de ces consultations où sont évalués les principaux aspects de leur vie en lien avec leur santé et la réussite de leur étude : le sommeil, l’alimentation, le bien-être, la santé globale.  « Beaucoup n’ont pas de médecins traitants, peu d’accès à la santé. Ils peuvent rencontrer des difficultés sociales, financières ou psychologiques… C’est très important que l’Université leur vienne en aide » confie Quentin Dudon qui apprécie plus que tout la dimension « transversale et diversifiée » de son métier. « Nous pouvons également les orienter en fonction de leurs besoins vers d’autres professionnels de santé qui appartiennent à l’Université ou non » ajoute Dominique Makhloufi.

Une période charnière

Et qui dit prévention dit actions de prévention, un pan essentiel de leur fonction qu’ils assurent sur les campus Triolet, Richter et à l’IUT. Objectif de ces interventions : « amener les étudiants à réfléchir sur leurs comportements avec des axes de prévention privilégiés tels que la santé mentale, la gestion du stress, l’alimentation, la nutrition, la santé sexuelle, les addictions, le sport-santé… » explique Quentin Dudon. Arrivé au SCMPPS en novembre 2022, ce diplômé en santé publique et en médecine occupe ici son premier poste de médecin en prévention auprès de ce public spécifique que sont les étudiants. « On sait globalement que les étudiants sont plutôt en bonne santé physique mais peuvent être caractérisés par des problèmes de santé mentale parfois marqués, incluant des comportements à risque. »

« Les jeunes ont changé depuis quinze ou vingt ans, les écrans notamment ont révolutionné leur façon de vivre avec une dimension anxiogène et chronophage qui n’était pas si présente avant », déclare Dominique Makhloufi qui, après une première carrière au service maladie infectieuses et tropicale du CHU de Montpellier, est entrée dans l’Éducation nationale en 2002 puis à l’Université de Montpellier en 2021. « J’adore ce contact avec les jeunes, l’écoute, la bienveillance et la réactivité que cela requiert. J’aime cette période charnière entre le moment où ils sont lycéens et celui où ils deviennent étudiants et commencent à se prendre en charge » conclut l’infirmière de prévention.