Sandrine Gropp : « Des ressources multimédias à disposition de tous et toutes »
Le service commun de documentation propose cette année encore de nouvelles ressources accessibles aux étudiantes, étudiants, enseignants-chercheurs et personnels. Qu’il s’agisse de documentation professionnelle, d’aide à la formation et à l’enseignement ou tout simplement de loisirs, les BU vous ouvre les portes d’un univers physique et numérique toujours plus riche que vous ne l’imaginiez. Détails avec Sandrine Gropp, directrice du SCD.
Certains l’ignorent encore à l’Université mais chaque année le service commun de documentation propose de nouvelles ressources, à qui sont-elles destinées ?
La mission fondamentale des services communs de documentation est de contribuer à l’activité de formation et de recherche, en fournissant notamment les ressources nécessaires pour les étudiantes et les étudiants, mais aussi pour les enseignants-chercheurs, chercheurs, et les personnels, et je dis bien tous les personnels. Historiquement, il s’agissait plutôt de ressources papier, livres, revues etc. mais aujourd’hui on parle essentiellement de ressources numériques et depuis quelques années nous proposons de plus en plus de ressources multimédias.
Parmi les nouveautés de cette rentrée on trouve dans le catalogue Arte Campus ou Jove Education. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur ces plateformes ?
ArteCampus est un portail de documentaires proposé par la chaîne Arte et spécialement dédié à l’enseignement supérieur et à la formation des adultes. Environnement, médecine, arts, sciences… Cette plateforme propose plus de 2300 vidéos et ressources multimédias couvrant à peu près toutes les disciplines. Jove Education est plus axée sur les disciplines scientifiques : chimie, biologie, statistiques, etc. On y trouve des contenus pour approfondir ses connaissances à partir du niveau licence mais aussi des tutos vidéos pour organiser des TP, faire un prélèvement sur le terrain ou utiliser tels ou tels types d’appareils. Et ce sont des vidéos faites par des professionnels.
Comment les enseignantes-chercheures et les enseignants-chercheurs peuvent-ils se saisir de ces ressources pour enrichir leurs cours ? Ils utilisent Moodle ?
Oui ils peuvent les intégrer en tout ou partie dans le cours Moodle ou les diffuser lors de leurs cours en présentiel. En termes de droits, l’abonnement qui est souscrit par l’Université de Montpellier, donne droit d’accès et de consultation en illimité à ces ressources-là, sur le campus ou en dehors du campus, en passant par l’ENT.
Et en pratique, comment accède-t-on à ces plateformes ?
Il y a un point d’entrée à privilégier que l’on soit étudiant, enseignant, chercheurs ou personnel, c’est l’ENT en passant par la tuile bibliothèques. Il fonctionne aussi bien sur les campus qu’en dehors.
Il y a bien sûr toujours une grande offre concernant l’actualité ?
Europresse permet de lire les grands titres quotidiens ou hebdomadaires dont une partie en PDF. Pour accéder aux articles directement depuis Google il est maintenant possible d’installer une extension de navigateur qui s’appelle Ophirofox, ils verront alors apparaître sur l’article un bouton « Lire sur Europresse ». Il y également Factiva qui couvre davantage la presse étrangère, même si on y trouve aussi des titres français, notamment dans le domaine économique.
On a vu apparaître une nouvelle offre dans l’actualité, Brief.me. Vous pouvez nous en parler ?
Oui depuis quelques semaines, à la demande des étudiantes et étudiants, mais aussi de certains personnels qui disent ne pas avoir beaucoup de temps pour s’informer, nous proposons une base qui s’appelle Brief.me et qui est complétée par Brief.eco. C’est un journal quotidien généraliste indépendant qui décrypte et résume l’actualité du jour. Cela prend moins de 10 minutes à lire, on peut s’abonner à la newsletter et recevoir une synthèse de l’actualité. Brief.me, est responsive donc accessible aussi bien sur l’ordinateur que sur une tablette ou sur un smartphone.
Il y a aussi des bases professionnelles comme Cobaz. Qu’est-ce que c’est ?
Cobaz fait partie des bases de données dites professionnelles dans le sens où elle n’est pas faite pour explorer un sujet, elle est conçue pour aller chercher une information précise. En l’occurrence, toutes les normes, dont les normes Afnor, sont accessibles. Nous nous sommes abonnés à cette ressource initialement à la demande des trois IUT, Montpellier-Sète, Béziers et Nîmes, qui en ont vraiment besoin dans leurs enseignements mais nous nous apercevons que c’est utilisé aussi par les directions centrales, par exemple la direction du patrimoine immobilier, pour les normes relatives aux bâtiments ou la direction de la culture scientifique et du patrimoine historique qui peut y trouver toutes les normes sur la gestion des archives, les conditions de conservation de collections anciennes dans des bâtiments, etc. Nous mettons aussi à disposition des bases de données en informatique, notamment Eni sur le développement d’applications, sur la gestion de serveurs ou encore la gestion des données etc.
Il y a aussi Biblio on Demand qui donne accès à tous les manuels scolaires du primaire au lycée. Qui se sert de cette base de données-là ?
Biblio on Demand est disponible depuis l’année dernière dans le cadre du marché des monographies, donc des ouvrages, en fait. C’est un marché qui ne concerne pas que les manuels scolaires mais aussi l’achat des ouvrages au titre à titre. En ce qui concerne les manuels, c’est au départ une demande de la Faculté d’éducation pour la formation des futurs professeurs des écoles et des futurs enseignants, mais cela peut aussi être utilisé par tous les agents de l’Université qui ont des enfants en primaire ou en secondaire pour les aider à réviser. Le parent peut avoir accès au livre de l’élève et au livre du prof.
Une autre ressource qu’on ne connaît pas assez à l’université, c’est la préparation des certifications de langue comme le TOEFL ou le TOIC…
Oui en effet, nous mettons à disposition de tous et toutes des ressources multimédia pour pouvoir s’entraîner à ces certifications, pour réviser les règles de grammaire, mais aussi la prononciation, en écoutant des textes. On peut s’entraîner à passer le TOIC ou le TOEFL, voir son niveau et repérer les aspects qui méritent d’être améliorés.
Nous n’avons pas parlé non plus de la veille professionnelle ou de la préparation aux concours pour les agents. Quelle aide le SCD peut-il leur apporter ?
Nous proposons des ouvrages (papier, numérique) pour préparer les concours, qu’on peut trouver via le catalogue des BU. Pour la veille professionnelle, cela va dépendre du domaine professionnel des personnels concernés. En fonction des directions et en fonction des périmètres d’activité des directions, ce ne sera pas forcément les mêmes bases. Nous avons par exemple des bases de données et des ressources en droit : Dalloz, LexisNexis, on a déjà parlé de Cobaz pour les normes, il y a d’autres ressources dans les domaines scientifiques … Avec souvent la possibilité de se créer des alertes sur des mots-sujets ou des domaines. Il ne faut pas hésiter à solliciter les bibliothécaires, y compris en ligne, depuis l’ENT, tuile Ubib. Pour les doctorants et les enseignants-chercheurs nous avons également pris The Meta News. C’est un format qui est manifestement très apprécié par les jeunes chercheurs pour faire de la veille.
Puisque vous évoquez la science on peut peut-être dire un mot de la politique de sciences ouvertes à l’Université de Montpellier ?
Oui, l’Université de Montpellier est engagée dans une politique de déploiement de la science ouverte et de promotion de la science ouverte pour garantir la diffusion libre et accessible à tous et toutes des travaux de recherche. Il y a un enjeu économique. Il y a aussi un enjeu de société. Le SCD, en collaboration avec de nombreuses directions et plus particulièrement avec la direction de la recherche et des études doctorales, travaille sur deux volets pour ce qui est de l’accès aux ressources documentaires. Le premier consiste à déployer et alimenter des bases de données en accès ouvert comme le portail Hal de l’UM pour les publications scientifiques. Et un deuxième volet, qui se situe au niveau des éditeurs pour ouvrir davantage les ressources payantes et privées via des modèles économiques adaptés. Car contrairement à ce qu’on croit parfois, la science ouverte n’est pas gratuite.
On ne va pas terminer sans rappeler que le SCD propose aussi aux étudiantes, étudiants et aux personnels, une offre de loisirs. En quoi consiste-t-elle cette offre ?
On oublie souvent que les bibliothèques universitaires sont aussi des bibliothèques publiques. Alors nous ne serons jamais des médiathèques avec tout le fond qu’elles peuvent avoir mais il y a dans nos BU des collections de loisirs qui s’adressent à tout le monde et notamment aux personnels (voire à leurs enfants). Nous proposons donc des romans en français et en anglais, des BD, des DVD de films, des séries, etc. Nous prêtons d’ailleurs des lecteurs DVD. Nous pouvons également acheter certaines références sur demande… Il est encore un peu tôt mais nous pouvons d’ores et déjà annoncer la troisième édition de l’Instant Noël ! Des pochettes surprises thématiques à récupérer dans les BU pour découvrir en prêt, un livre, un DVD et une BD. Et comme dans Charlie et la chocolaterie, découvrez le ticket d’or qui donne droit à un cadeau !