Collections

Astronomie

La collection d’astronomie de l’Université de Montpellier comprend environ 200 objets dont 56 sont classés au titre des Monuments Historiques. Elle présente un intérêt patrimonial de premier ordre et illustre les évolutions techniques et scientifiques des instruments du XVIIIe au XXe siècle.

Les premiers instruments sont issus de la Société royale des sciences et mis en dépôt par la ville de Montpellier en 1811. Ces appareils permettent aux étudiants d’effectuer les observations et les manipulations lors des travaux pratiques. Dispensés dans des lieux emblématiques de la ville à l’image de la tour de la Babote, l’Arc de triomphe et l’observatoire du Jardin des plantes, ces cours nécessitent l’utilisation de quarts de cercles, d’horloges de précision, de télescopes, de lunettes, etc.

Tout au long des XIXe et XXe siècles, la faculté des sciences ne cesse d’acquérir des instruments afin de répondre aux besoins modernes de l’enseignement et de la recherche à l’exemple des appareils d’observation utilisés pour les expériences de comètes artificielles dans les années 1960.

Botanique

L’Herbier Montpellier Université (MPU) est, par son volume et par la qualité de ses collections, le 2ème herbier de France après celui du Muséum de Paris. Outil de recherche aussi bien qu’ensemble patrimonial, il compte environ 3,5 millions de spécimens de plantes vasculaires, d’algues, de mousses et de champignons séchés. Il comprend également des collections plus atypiques (droguier, xylothèque…) ainsi que des fonds documentaires en lien avec les spécimens (notes manuscrites de botanistes et de chercheurs, iconographies scientifiques telles les aquarelles botaniques réalisées par T.F Node-Véran et classées au titre des Monuments Historiques en 2010). Les plus anciens spécimens remonteraient au XVIe siècle et chaque année de nouvelles collectes et acquisitions viennent enrichir cet ensemble.

À ces fonds s’ajoutent les collections de matériel biologique du Centre de Bio-Archéologie et d’Ecologie (CBAE) ainsi que celles de l’Institut de Sciences de l’Évolution de Montpellier (ISE-M) qui gère l’une des plus importantes collections mondiales de lames de pollens.

Ethnologie

La collection d’ethnologie de l’Université de Montpellier réunit des objets provenant du monde entier et témoignant de la diversité et de la pluralité de différentes cultures en particulier kanak, papoue et maorie.

Ce fonds patrimonial compte plus de 130 pièces acquises au XIXe siècle. Il est issu de diverses régions du monde comme l’Océanie, l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique du Nord. Il a été principalement collecté par l’officier de marine Auguste Bérard au cours de trois voyages d’exploration autour du monde menés entre 1810 et 1840. Cette collection comprend des parures en os et coquillages, des sculptures en bois, des armes, des instruments de musique et du mobilier. Elle a été inscrite au titre des Monuments Historiques en 2009.

L’autre originalité de ce fonds est la présence d’une collection de fragments de momies égyptiennes comprenant plus particulièrement des pieds, de mains, quelques ossements, plusieurs crânes et un corps d’enfant embaumé.

Photothèque Flahaut

La photothèque dite « Charles Flahault » comprend plus de 2 000 numérisations de photographies sur plaque de verre et sur tirage papier de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Cette collection a été réunie par le botaniste Charles Flahault (1852-1935), professeur à la faculté des sciences et directeur de l’institut de botanique de Montpellier de 1883 à 1927. Ces photographies ont été prises lors de travaux scientifiques destinés à étudier l’évolution des paysages et des végétations. De nombreux clichés sont signés de collaborateurs de Charles Flahault comme Johannes Lagarde (1866-1934).  À cet ensemble ont été ajoutées des photographies de famille issues du fonds Emberger, descendants de Charles Flahault.

L’inventaire et la numérisation de cette collection sont le fruit d’un partenariat entre la Bibliothèque Interuniversitaire de Montpellier (Atelier photographique, Bibliothèque de Sciences) et l’association « Présence de Charles Flahault ». L’ensemble est conservé par la BU sciences et le Service Patrimoine historique de l’Université de Montpellier.

Minéralogie

Lors de sa création en 1809, la faculté des sciences de Montpellier est la seule avec la faculté de Paris à être dotée d’une chaire de minéralogie. Afin d’illustrer les premiers cours, la ville de Montpellier effectue en 1811 un dépôt comprenant des échantillons de minéraux issus des saisies révolutionnaires. Les collections ne cessent ensuite de s’enrichir tout au long du siècle grâce à des dons et des achats de professeurs, mais également grâce à des échanges avec différentes institutions. Les étudiants sont également mis à contribution en collectant des échantillons durant les travaux pratiques sur le terrain. Toutes ces démarches ont permis de réunir un grand fonds représentatif des gisements de la région du Languedoc-Roussillon et plus largement de France.

Aujourd’hui, la collection de minéralogie comprend environ 2 500 échantillons ainsi que du matériel utilisé dans les enseignements tels que les modèles minéralogiques en bois. Ce fonds ne cesse de s’enrichir grâce à de nombreux dons de particuliers.

Mobilier et objets d’art

L’Université de Montpellier est héritière d’une riche collection de mobilier et d’objets d’art affichant son remarquable passé historique.

Tableaux et sculptures : près de 300 peintures et sculptures témoignent des grands évènements et personnages qui ont marqué l’histoire de l’université. Parmi eux plus de 260 portraits peints de professeurs protégés au titre des Monuments Historiques auxquels s’ajoutent bustes et tableaux d’ornement.

Mobilier : l’université conserve du mobilier ancien utilisé pour présenter et stocker les collections. Elle détient également du mobilier du XIXe siècle issu de l’ancien évêché de Montpellier.

Objets d’art : les deux masses de cérémonie de la faculté de médecine et de la faculté des sciences font partie des objets emblématiques de l’université. Celle de la faculté de médecine, dite bâton d’Esculape, a été fabriquée par l’orfèvre Jean-Baptiste-Claude Odiot en 1804 tandis que celle de la faculté des sciences a été fabriquée par l’orfèvre Placide Boué en 1819. Elles sont utilisées, tout comme les robes universitaires, lors des cérémonies officielles.

Paléontologie

Les origines de la collection de paléontologie de l’Université de Montpellier remontent à la création de la faculté des sciences de Montpellier en 1809. Cette discipline, dédiée à l’étude des formes de vie disparues et leur évolution au cours des temps géologiques, est alors rattachée à la chaire de minéralogie et de géologie.

Les premières collections paléontologiques sont acquises grâce à une mise en dépôt de la ville de Montpellier en 1811. Elles se sont enrichies ensuite par des dons, legs et achats. Elles intègrent également du matériel issu de fouilles menées dans la région dès le XIXe siècle dont de nombreux spécimens sont des références internationales avec environ 10.000 spécimens types.

Aujourd’hui, les collections de fossiles comptent des milliers d’empreintes, de vertébrés, d’invertébrés, de charophytes, de végétaux et de pollens.

Toujours alimentées, ces collections sont gérées par l’Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier (ISE-M). Elles restent un support pour l’enseignement et pour des travaux de recherche internationaux.

PATrimoine Scientifique et TEchnique Contemporain (PATSTEC)

Cette collection s’inscrit dans le cadre de la mission de sauvegarde PATSTEC (PATrimoine Scientifique et TEchnique Contemporain), soutenue par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi que par le Musée des arts et métiers/CNAM. Elle consiste à inventorier des instruments témoins des avancées techniques des XXe et XXIe siècles.

La diversité et la modernité des objets qui constituent cet ensemble lui confèrent un caractère remarquable. Matériel informatique, planches pédagogiques, microscopes, photomultiplicateurs, etc. ne sont que quelques exemples de cette collection qui s’enrichit chaque année de 150 pièces.

Provenant de dons de laboratoires, d’entreprises privées et de particuliers, ces instruments sont inventoriés de manière à mettre en lumière les domaines de recherches menés sur le territoire de la région Languedoc-Roussillon. La mission s’attache plus particulièrement à recenser et sauvegarder le matériel en lien avec la santé, la botanique et des domaines transdisciplinaires tels que la photographie, la microscopie et le matériel pédagogique.

Physique

La collection de physique de l’Université de Montpellier est représentative de l’histoire de l’enseignement, des sciences et des techniques du XIXe et du début du XXe siècle.

Les instruments constituant cette collection sont acquis pour partie par les professeurs de l’université dès le début du XIXe siècle dans un but didactique ou appliqué, pour les démonstrations et la recherche scientifique. Une autre partie de ce fonds provient de saisies révolutionnaires mises en dépôt par la municipalité de Montpellier en 1811. D’après les archives, l’enseignement de la physique à Montpellier aborde alors des domaines diversifiés comme le mouvement des astres, l’optique, l’acoustique, l’électricité, l’analyse de la matière ou encore la physique appliquée au corps humain.

Plus de 300 instruments témoignent aujourd’hui de l’évolution des enseignements et des pratiques au cours des derniers siècles. Les grands constructeurs d’instruments sont représentés avec des grands noms de maisons tels que Pixii, Ducretet, Secrétan et Beaudouin.

Zoologie

La collection de zoologie de l’Université de Montpellier est constituée de plus de 40.000 spécimens aux modes de conservation différents. Outre les collections d’animaux naturalisés (oiseaux, mammifères, poissons, reptiles), elle abrite également de nombreux spécimens non montés en peau, d’autres conservés en fluide (vertébrés et invertébrés), plusieurs milliers de mollusques à coquille, des coraux, une importante collection de squelettes montés et des spécimens entomologiques.

Ces collections sont le résultat de dons, d’échanges, de legs ou d’achats entre particuliers ou institutions comme le Muséum national d’Histoire naturelle, effectués dès le début du XIXe siècle. Elles sont utilisées dans le cadre des enseignements de biologie animale et d’anatomie comparée dispensés à la faculté des sciences et à l’École supérieure de pharmacie.

Encore aujourd’hui, elles sont un excellent outil d’enseignement et constituent des fonds remarquables pour la recherche, notamment pour des disciplines telles que la biologie moléculaire et la phylogénie.

1% artistique

Le 1% artistique est un dispositif original créé en 1951 afin de soutenir la création contemporaine, sensibiliser les citoyens à l’art et offrir au plus grand nombre un contact direct avec des œuvres d’art contemporain, en dehors des institutions spécialisées.

Cette démarche prévoit l’affectation d’1% du coût des travaux de construction, d’extension ou de réhabilitation de certains bâtiments publics à la réalisation d’une ou de plusieurs œuvres d’art conçues pour le lieu qui les accueille.

La plupart des œuvres réalisées sur le campus du Triolet sont de style « Op Art » également appelé art optique. Ce courant correspond à une pratique artistique, développée à partir des années 1960, qui exploite la faillibilité de l’œil à travers des illusions optiques. Les œuvres Op Art sont généralement abstraites et donnent l’impression de mouvement, d’éclat de lumière et de vibration. Ces sollicitations visuelles placent le corps du spectateur en situation instable, entre plaisir et déplaisir, plongé dans une sensation de vertige proche de certains états d’ivresse légère.

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